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BIENVENUE A BRUNO LE MONOCELLULAIRE
Qui peut dire comment naît une BD ? Comment est né une BD ? D’où vient cette vague d’inspiration qui lèche les pieds de l’auteur et le plonge avec délice dans le nirvana de la création, tel un dieu qui naît (la BD est-elle dieu ?)
Entre parenthèses, je tiens à répliquer au gros malin qui a dit qu’un scénariste était un dessinateur frustré que si il a envie de se taper la charge du 20 ème de cavalerie de Napoléon sur fond de Grand’Place et ce sur quatre pages - doubles bien sûr, question de visibilité – il n’a qu’à répèter cette idiotie à son scénariste.
Mais plutôt que de régler nos comptes penchons-nous sur le cas BrunO le monocellulaire… Est-ce une BD ? Et si non qu’est-ce que c’est ? D’aucun diront qu’elle est nulle et ils ont raison puisque ce personnage est en forme de zéro ! Est-elle d’avant-garde ? Post moderniste ? Pré-modernisme ? Surréaliste ? Je dirais qu’elle est en passe de devenir l’épicentre de la ligne claire : la ligne cellulaire ou c(ellu)laire si vous préférez…
BernardO, alias Bernard Hellebaut, scénariste des fameux Siamois avec son complice Serge Dehaes est à la fois le scénariste et le dessinateur de BrunO le monocellulaire – c’est déjà aussi difficile à écrire que sctru… schtru… schtrouefioypfs ou à peu près nondidjuu – je disais donc, parce qu’avec tous ces trucs qui me traversent l’esprit je perd le fil de ma pensée – je disais donc que BernardO est sans doute le créateur de la première série Dadaïste. Son humour penche vers l’absurde, du côté du chat de Geluck, Snoopy, les Monty Python et Lewis Trondheim. Ne nous plaignons pas car pour nous, habitants du pays de Magritte, c’est un humour que nous respectons et savons apprécier à sa juste valeur.
Souhaitons donc chaleureusement la bienvenue à cette bande dessinée d’un genre nouveau qui paraîtra (ir)régulièrement dans les pages numériques de GénérationBD.
Shesivan
P.S. Je signale amicalement à tous que BernardO et votre serviteur ainsi qu’Alain Poncelet et Vincent de Roose (pour Catharsis) seront en dédicace le 17 décembre 2011 à la librairie-bouquinerie EVASIONS, rue du Midi 89.

Né en mai 1965 à Ixelles, Bernard VRANCKEN découvre très vite sa voie: c’est ainsi qu’à l’âge de 15 ans, il se place parmi les lauréats du concours organisé par l'Académie des Beaux-Arts, ce qui lui donne l'occasion d'approcher de grosses pointures de la BD, telles que FRANQUIN ou Yvan DELPORTE. Dès 16 ans, il publie dans le journal "Tintin" quelques grandes épopées historiques.
Si les cours de Saint-Luc en Architecture ne l'inspirent guère, il fréquente assidument ceux donnés par Eddy Paape à l'Académie de Saint-Gilles.
C’est cependant avec Stephen DESBERG qui lanceront la série romantique « Le sang noir », avant d’imaginer «I.R.$.» pour la collection Troisième Vague Lombard, qui court après les grands fraudeurs du fisc depuis 1999.