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Décès de Berck
Nous apprenons le décès d’Arthur Berckmans, dessinateur de "Sammy", survenu ce 27 décembre à l’âge de 91 ans.
Né à Leuven le 3 mai 1929, il suit des cours à l’académie des Beaux-Arts de Louvain puis à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles pour vite devenir employé à 18 ans au couvent des Jésuites de Louvain où il collabore au journal du missionnaire.
© photo : Robin Schouten
Il débute au journal Tintin avec « Strapontin » un chauffeur de taxi parisien sur scénario de Goscinny, puis dessine également « Rataplan » un jeune tambour napoléonien imaginé par Duval.
En 1967 il quitte Tintin et passe à la concurrence, au journal Spirou, où il dessine les aventures de Mulligan (scénario de Delporte et Macherot). Mais Berck n’est pas le dessinateur d’une seule série. Travailleur infatigable et méthodique, il est capable de sortir 3 à 4 albums par an et il va énormément collaborer à des publications néerlandophones. Plusieurs séries ou épisodes ne paraîtront d’ailleurs en Français que bien plus tard chez le petit éditeur « La vache qui médite » grâce à qui on peut découvrir les 4 derniers épisodes de « Lou » scénarisés en partie par Cauvin (seuls 6 étaient parus chez Dupuis) et quatre tomes de « La patrouille des astucieux ».
C’est 1970 que Cauvin et Berck imaginent ensemble une aventure de gorilles au temps de la prohibition, créant ainsi « Sammy » avec son patron Jack Attaway. C’est la série phare de Berck qui décide toutefois de prendre sa retraite en 1994 après 31 albums et cède ses droits à Jean-Pol pour une reprise dès 1995, et 9 albums paraîtront encore pour clôturer la série au tome 40 en 2009. Cette année 2020, la série venait juste de fêter ses 50 ans avec une exposition chez Huberty Breyne.
Berck a été récompensé de l’Adhémar de bronze en 1985 (c’est un prix de bande dessinée belge remis à un auteur flamand tous les deux ans lors du festival de Turnhou depuis 1977) et de deux prix Saint-Michel (meilleur dessinateur humoristique en 1973 et 1975).

Si ce nom ne vous dit rien, je ne vous citerai qu’un seul nom propre, qui a fait frémir tous les petits garçons fin des années ’70: GOLDORAK !
Kiyoshi Nagai, plus connu sous son nom de plume Gō Nagai, est né le 6 septembre 1945 à Wajima, au Japon.
Un mois avant sa naissance, la bombe atomique américaine est lâchée sur Hiroshima. Inconsciemment, cet événement trouve une résonance dans certains de ses scénarios. Tout jeune, Gō rêve de créatures et monstres médiévaux qui influencent sa vie et ses jeux avec ses frères. Des êtres velus et griffus qui, selon lui, sont la base des séries « Devilman » ou « Oni ».
En 1973, il crée le manga « Cutey Honey » (Cherry Miel en français). Mais c’est véritablement en 1975 qu’il crée l’oeuvre qui lui donnera une renommée planétaire: « UFO Robot Grendizer » (Je dois vous le traduire?)
Depuis 25 ans, Gō a considérablement ralenti sa production. Ses mangas sortent au compte-gouttes, on peut citer The Bird, Mazin Saga, Lady Devilman pour les plus fameux. Malgré tout, son aura créatrice et graphique reste encore perceptible dans l'art séquentiel international. Sa patte est une référence pour les apprentis auteurs et son œuvre tellement prolifique que même le Senseï en personne ne pourrait la détailler.