Série: Kaplan & Masson # 1
Auteurs: Thibert / Convard
Editeur: Glénat
Une chronique BD:
Génération BD
© Glenat
Présentation de la BD «Kaplan & Masson # 1» :
Déterminé à réunir tous les savants atomistes afin de fonder un grand mouvement pour la paix, le professeur Bernstein, prix nobel de physique, est assassiné par un mystérieux ninja. Celui-ci est déterminé à éliminer tous ceux dont les idées menèrent à l'explosion de la bombe atomique à Hiroshima, 100.000 morts...
Après le meurtre de son mentor le professeur Jason Purcell, Nathan Masson et Etienne Kaplan, de la sureté française se lancent sur la piste du tueur...
L’avis de Shesivan:
"Spirou" de Schwartz et Yann et "Quelques pas vers la lumière" de Bruno Marchand. A présent "La théorie du chaos"...
2009 nous a déjà apporté ces deux oeuvres typiquement "ligne claire" et... vous savez quoi ? Dés qu'il s'agit de ligne claire l'amateur de BD - surtout belge - est aux anges.
Le voilà qui se retrouve avec nostalgie à une période sans GSM, MP3, DVD et autres engins à initiales, à l'époque des swinging fifties, alors que papa prépare l'expo universelle et que les éditions du Lombard lui permettent de dévorer Jacques Martin et Edgar P. Jacobs, que le journal de Tintin lui livre deux des meilleurs épisodes de son héros à la houppe : "L'affaire Tournesol" et "Cock en stock" ...
Comme si Didier Convard était le "Miloch" du "Piège diabolique" et qu'il était remonté dans le temps pour chercher son inspiration auprès des dessinateurs phares de cette époque, les Hergé, Jacobs, Martin... sans oublier le prolifique Jacques Van Melkebeke, qui mettre son imagination au service de ces pairs, contraint de travailler dans l'ombre à cause de son passé pro-nazi...
Les sources d'inspiration du créateur du "Triangle secret" sont évidentes : "L'affaire Tournesol" déjà évoquée plus haut et bien entendu Philip Mortimer et Francis Blake, qui pourraient être les cousins germains de Kaplan et Masson... même boulot, même détermination, mêmes poings serrés...
Ajoutez à cela un dessin sans faille de Jean-Christophe Thibert, dessinateur puiblicitaire et qui ne nous avait jusqu'à présent livré qu'une série avant celle-ci, deux volumes du "Marteau des sorcières" aux mêmes éditions. C'est avec un plaisir évident qu'il nous fait assister à un véritable défilé de bagnoles "vintage", quand ce ne sont pas des motos ou des avions. Serait-ce vraiment une coïncidence si Masson roule dans l'Alfa Romeo de Lefranc et si Kaplan a emprunté la Dauphine de Gil Jourdan ?
Une équation à deux variables qui nous vaut un des meilleurs album de l'année.
Et dire que le terme "ligne claire" a été inventé par un hollandais (Joost Swarte) pour affirmer ce style bien "belche" et que tous les auteurs évoqué plus avant (sauf Hergé, Van Melk et Jacobs) sont français...
Mais bon, on a beau affirmer sa belgitude, si c'est tant si bon que ça, pourquoi se plaindre, hein fieu ?
Shoobedoowopement vôtre,
Shesivan
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