Série: Le Tueur - Premier cycle # 2
Auteurs: Jacamon / Matz
Editeur: Casterman
Une chronique BD:
Génération BD
© Casterman
Présentation de la BD «Le Tueur - Premier cycle # 2» :
On s’en est pris à sa compagne et sa maison a été incendiée, le tueur n’est pas content et il va tout faire pour mettre la main sur ceux qui ont dérangé sa petite vie qu’il croyait tranquille (entre deux tueries, quand même !). Il va demander de l’aide à celui qui tient sa destinée par les c…, son patron colombien qui, alors qu’il pourrait simplement l’éliminer va le lancer sur une vieille piste qu’il croyait effacée. Des squelettes vont jaillir des placards et à en croire la mauvaise humeur du tueur, des baffes – ainsi que des vies – vont se perdre…
Quand tueur fâché, lui frapper !
L’avis de Shesivan :
Je viens de découvrir les aventures de cet homme sans nom qui choisit de devenir un tueur…
Ces motivations ? Vous les découvrirez en revenant au premier opus de cette intégrale. Quand on est un tueur il faut s’armer ( !) de patience. L’attente de la proie peut s’avérer longue et pendant ce temps là on gamberge. On pense à la vie, à la mort, à la vie de la mort, on philosophe et puis on s’en fout. Parce que le tueur, il est comme ça, il s’en fout. Il ne demande jamais pourquoi. Il a été fidèle en amitié et cela ne lui a rien rapporté de bon. Il voudrait bien raccrocher mais on le tient par la patte, qu’on graisse bien à coups de dollars, de promesses aussi…
Le récit, oscillant entre aventures et réflexions, sent l’hommage à un des maîtres actuels du cinéma, j’ai nommé Quentin Tarantino. Lui aussi a cet art consommé, ce talent de destructurer une histoire. Quant au personnage, il me fait penser à « Parker », ce cambrioleur froid cynique et efficace créé par Donald Westlake, alias Richard Stark dans une série de polar de gare.
Bon, le format de l’ouvrage n’est pas folichon, mais il permet, à défaut d’une intégrale grand format, de lire d’une traite les déboires de ce tueur sans nom. Du moins le premier cycle.
Tillieux, Gil Jourdan c’est à cela que je pense quand je vois le bonhomme. Je n’aime pas trop son look, son crâne d’œuf, sa petite moustache mais c’est franchement bien torché et on ne peut que verser une larme quand on pense que les auteurs ont enterré leur (anti) héros. Une mention particulière pour les titres des épisodes, les auteurs ont fait preuve d’une large dose d’humour noir…
Petite cerise sur le gâteau dans ce volume, à la manière des bonus d’un DVD, quelques croquis et esquisses ainsi qu’un mot des auteurs sur la genèse de la série.
A découvrir ou à redécouvrir de toute urgence, sans oublier de complèter par les deux derniers opus parus en 2007 et 2009.
Shesivan
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