Série: Destins # 2
Auteurs: Giroud / Greiner / Collignon
Editeur: Glénat
Une chronique BD:
Génération BD
© Glenat
Présentation de la BD «Destins # 2» :
(Que ceux et celles qui n’ont pas encore lu le volume 1 de « Destins » zappent le résumé de l’intrigue.)
Alors que la carrière politique de son avocat de mari va prendre son essor, le passé d’Ellen, tête de proue d’une organisation humanitaire, la rattrape à la vitesse d’un TGV. Las de porter des cornes, le richissime jules de Jane Tyler, l’ex de Greg le braqueur révolutionnaire, a décidé de revenir sur son témoignage fait 17 ans plus tôt.
La belle et innocente révolutionnaire se retrouve dans le couloir de la mort pour un double homicide qu’elle n’a pas commis. Apprenant cela, Ellen s’enfuit loin de tout et réfléchit ; va-t-elle encore oser se regarder dans une glace si Jane se fait exécuter ou va-t-elle se dénoncer et réduire à néant son existence vouée aux autres? Elle choisit de se rendre à la justice américaine. Mais à ses conditions…
L’avis de Shesivan :
Pour ce premier embranchement de sa saga « Destins », le concepteur Frank Giroud choisit de confier ce fil à deux femmes, la scénariste Virginie Greiner et la dessinatrice Daphné Collignon. La première a déjà travaillé avec Giroud sur « Secrets - Pâques avant les rameaux » (Dupuis), tandis que la deuxième poursuit en parallèle une carrière de peintre, professeur d’illustration à l’École Supérieure des Arts Visuels de Marrakech.
Ceci explique cela : cet album est tout empreint de sensibilité féminine et il fallait bien cela pour que le lecteur ressente la difficulté du choix fait par Ellen. Car il n’y a pas que sa vie et celle de son ex-rivale Jane qui est en jeu, il y va aussi du sort de ses enfants, de « son » organisation caritative, de la future carrière politique de son avocat de mari. Un choix que finalement Ellen est seule à assumer et qui menace d’engendrer une avalanche de répercutions terribles.
C’est donc dans ce sens là que Greiner a entraîné son récit et le seul reproche qu’on puisse lui faire est qu’il soit très intériorisé et qu’il manque d’action, rupture nette par rapport au premier opus… Quant au graphisme de Collignon, il surprend au premier abord, rupture aussi nette d’avec le premier opus… on sent plus le travail du peintre que celui de dessinateur.
Disons le tout de suite, je n’aime pas certains décors qui sont des photos retouchées, je trouve que ça fait tâche et que ça fait paresseux dans le travail d’un dessinateur…
Pour le reste le dessin de Collignon s’accommode bien avec le travail de la scénariste. Reste à savoir si côté public la sauce va prendre, qu’il ne soit pas désorienté ni ne devienne méfiant face à une telle rupture graphique entre le tome 1 et le 2…
Shesivan
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