Série: Bandoneon
Auteur: Gonzalez
Editeur: Dupuis
Une chronique BD:
Génération BD
© Dupuis
Présentation de la BD «Bandoneon» :
Nous sommes en 1916, c’est la première guerre mondiale et un bateau bondé de réfugiés quitte l’Italie. 40 jours plus tard, il arrive à Buenos Aires. A bord, le petit Horacio, un surdoué du piano, et son père imprimeur et terroriste. Le gamin est fasciné par le tango, prodigué par Gordo et ses potes. Gordo l’éléphantesque joue le bandonéon dans un bordel, faute de mieux. Lorsque son destin basculera, il laissera l’instrument à Horacio. Quinze ans plus tard, Horacio est devenu un grand pianiste, mais il envie le train de vie des riches notables. Pour cela, il n’hésitera pas à trahir son propre père pour entrer dans la haute et épouser la fille du docteur… Il perdra rapidement toutes des illusions…
L’avis de Shesivan :
Bandonéon, c’est l’instrument typique du tango, une sorte d’accordéon très utilisé en Argentine. Jorge Gonzalez est né (1970) en Argentine mais il réside en Espagne où il travaille surtout dans la publicité – en réalisant des story-boards – des livres pour enfants et même du dessin animé. Avec « Bandonéon » Gonzalez réalise une bande dessinée non sur le tango qui est le fil rouge du récit mais surtout sur l’exil, ces hommes et femmes arrachés à leur terre. Il connaît car il a suivi le même parcours.
Pour arriver à ses fins graphiques il use d’un style très personnel, fascinant, tout en courbes et rondeurs, en angles impossibles et perspectives vertigineuses, des personnages simples dont certains évoquent parfois Toulouse Lautrec. Son crayon danse sur la page et il n’y a pas de place pour un coup de gomme… l’auteur surcharge, rature, repasse au-dessus avec un crayon plus gras et ensuite, traite la page avec une large dose d’aquarelle, une teinte brunâtre qui évoque le vieux papier et met en avant les chemises blanches des hommes… une histoire particulière, qu’il faut relire, lire aussi les textes qui l’accompagnent pour bien la comprendre, une histoire qui sonne vraie, un truc plutôt brut de décoffrage… une deuxième histoire aussi, des croquis, des textes et des photos, noir et blanc, en couleur, un e mail en espagnol, un truc qui n’a trop queue ni tête, dispensable finalement.
Shesivango
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