Série: Sorcières # 2
Auteurs: Pecout / Greiner
Editeur: Dupuis
Une chronique BD:
Génération BD
© Dupuis
Présentation de la BD «Sorcières # 2» :
Alexandrie. V ème siècle. Hypathie insiste auprès de son père, le savant Théon, pour aller étudier à l’université d’Athènes mais l’homme refuse car le savoir est encore un domaine masculin et Hypathie n’y aurait pas sa place. Il propose de lui enseigner son savoir et une fois que l’élève a dépassé le maître il l’envoit à l’université. Hypathie découvrira par elle-même qu’être une femme avec un cerveau n’est pas chose facile, les hommes pensent plus à son corps qu’à ses idées… Plus tard, célèbre philosophe et savante, Hypathie tente de dispense son enseignement et sa sagesse mais la situation politique et religieuse est difficile. Elle ne peut compter que sur la sympathie du préfet romain, s’attirant les foudres du patriarche de la ville, Cyrille, qui lui a dépêché un espion…
L’avis de Shesivan :
Christelle Pécout est coréenne, comme You, sa consoeur de « Bianca » et a terminé « Lune d’ombre » avec Sylviane Corgiat au scénario chez Humanoïde avant d’être contactée par les directeurs de la collection « Sorcières ». Quant à la scénariste Virginie Greiner, elle a un background plus étoffé, puisque, journaliste BD ayant fait le pas, elle a livré deux BD consacrées aux aventures de Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes, qui croyait dur comme faire au spiritisme et compagnie. Elle a également collaboré avec Frank Giroud sur « Pâques avant les rameaux » (Dupuis) ainsi que le deuxième opus de « Destins » parus récemment chez Glénat. Quant à la coloriste Patricia Faucon, c’est une routinière puisque plus de cinquante mises en couleurs à son CV : Harry Dickson, Les Brigades du Tigre, Belem, Les Chemins de Malefosse ou encore Le Décalogue. Voici pour notre trio de drôles de dames, au tour de l’album à présent. C’est une histoire vraie, donc ça fait un petit côté oncle Paul, on y apprend beaucoup, surtout au sujet du machisme à cette époque et aussi que les premiers chrétiens étaient loin d’être des anges. Ca fait donc plutôt didactique quoique l’action ne manque pas. La scénariste a bien réussi à contrebalancer action et didactisme. Le dessin de Christelle Pécout se laisse regarder sans problème, malgré une certaine raideur dans les scènes d’action. Ce que je préfère le moins c’est la couleur que je trouve pas assez nuancée, trop d’aplat qui écrase le dessin. Sinon, un deuxième opus historique succède à un premier de fiction, un récit qui évoque les difficultés qu’ont éprouvées les femmes de tout temps pour s’imposer et trouver leur place dans une société tournée vers la masculinité. Mais bon, c’est en bonne voie. La preuve, cette collection
Shesivan
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