Série : Wounded # 1
Auteurs : Damien Marie / Malnati
Editeur : Grand Angle
Une chronique BD :
Génération BD
© Grand Angle
L'histoire de la bande dessinée "Wounded # 1":
Edwards, jeune photographe londonien exilé à New York se sent trop entre les bras d’une jolie blonde et entre les murs de ce cloaque qui lui rappelle trop les rues de sa ville natale. Il saisit l’opportunité de partir à l’aventure en tant que témoin visuel, par le truchement de ses photographies, des exploits ( !) d’un ancien lieutenant du général Custer (au look très général Grant) qui prétend remettre de l’ordre et faire règner la justice à Porcupine, ville perdue aux confins de l’ouest sauvage. Au passage, il se payera le scalp de quelques indiens et flinguera à tour de bras leur principale source de nourriture, les bisons, à coups de Gatling, une mitrailleuse meurtrière. Lorsque Edwards débarque du train à Porcupine, il est accueilli par un arbre aux fruits inhabituels, des pendus. Rapidement, il est confronté au caractère « rustique » des locaux et à l’antipathie du lieutenant. Et retrouve les bras de son ancienne conquète, venue chercher on ne sait quoi dans cette ville livrée à tous les débordements… Même aux crimes crapuleux qui ne sont pas san rappeler les sinistres exploits d’un certain Jack the Ripper…
L’avis de Shesivan :
Le western est un genre qui a tellement été abordé et a livré tellement de bonnes choses en BD, que ce soit des héros comme Lucky Luke, Blueberry, Durango, des trilogies comme « L’Etoile du désert » (Marini & Desberg) ou des one-shot comme « Chiens de prairie » (Berthet & Foerster)… Dés lors je me méfie des nouveautés mais suis pourtant satisfait de ce « Wounded » dû aux français Loïc Malnati et Damien Marie.
Loïc Malnati, directeur artistique de films de fiction et de publicité et auteur de story-borards, dessinateur rare, auteur d’un dyptique d’heroïc fantasy paru chez Soleil en 2003 : La Mémoire du bamboo et un autre chez l’éditeur Daniel Maghen : « Apocalypse » (le volume 2 est toujours attendu, en fait). Damien Marie, scénariste qui peut se vanter d’avoir sorti un bon paquet de BD cette année et dont la principale source d’inspiration semble être religieuse. Jugez-en par les titres de ses ouvrages : Ceci est mon corps, Need - Ceci est mon sang, Dieu, Back to perdition, Parce que le paradis n’existe pas…
Bref, « Wounded » a le mérite d’aborder le western par une autre bande que l’habituel justicier solitaire en nous narrant les aventures d’un photographe exilé de Londres, Edwards, nom sans doute inspiré du célèbre Edward Curtis qui photographia les indiens et créa une encyclopédie de la race indienne après avoir traversé l’Amérique du Nord d’est en ouest et du sud au nord. Le graphisme est pas mal, les personnages sont un peu raides (surtout les morts gniark gniark !) mais cela ne gêne pas. Quant au récit, il est intéressant et à l’originalité de renouveler le mythe de Jack l’Eventreur. Le tout reste à savoir si c’est vraiment le photographe qui est le serial killer le plus célèbre au monde. Le tome deux est attendu avec impatience.
Shesivan
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