Série: Largo Winch # 17
Auteurs: Van Hamme / Francq
Editeur: Dupuis
Une chronique BD:
Génération BD
© Dupuis
Chronique de la BD «Largo Winch # 17» :
Présentation de la BD :
Lors de la fête de départ en retraite de Sir Williams Basil, le directeur général de la flotte marchande du groupe W, celui-ci est abattu sous les yeux de Largo Winch. Celui-ci parvient cependant à intercepter le meurtrier, un turc. Lorsque celui-ci est abattu devant le palais de justice, la police et le FBI se penchent sur ses comptes et découvre que c’est Largo Winch qui a commandité le meurtre de Williams. En fuite, Largo apprend par le directeur de la banque qui a fait le paiement que sa fille a été kidnappée et qu’il a été obligé de laisser une mystérieuse inconnue effectuer des transactions en utilisant son mot de passe…
L’avis de Shesivan :
Pile poil entre le Beaujolais Nouveau et St Nicolas, voici la production annuelle de Jean Van Hamme. L’année passée, il nous avait déjà fait le coup avec le Blake & Mortimer, Rani, Lady S made in Portugal et le Téléscope avec Teng. Cette année belote avec la suite de Blake & Mortimer, rebelotte avec le retour au scénario pour un épisode de Wayne Shelton et dix de der avec son plus gros atout : Largo Winch…
Jean Van Hamme est au sommet de son art et ce sera dur de l’en déboulonner. Quand on peut se permettre de faire l’impasse sur deux blockbusters comme XIII et Thorgal…
Largo Winch, c’est une affaire qui marche : des romans, une série télé, un film dont la suite est très attendue, des pub pour des marques et produits de luxe. On a fêté le vingtième anniversaire de sa première aventure… réédition des huit aventures précédente en édition gold… mais qui n’apportaient rien de nouveau.
Comme Mer Noire.
L’histoire est efficace à défaut d’être originale. C’est toujours le même canevas réécrit à chaque aventure : quelqu’un en veut à mort à Largo Winch et ourdit un complot contre lui et son groupe. Piégé à l’insu de son plein gré, le jeune milliardaire se fiche la police à dos et comme toujours, prend la poudre d’escampette. Reste à savoir qui et pourquoi. Et comme toujours il doit s’agir de quelqu’un de son groupe. Faut-il leur en vouloir à ces gens, ces capitaines d’entreprise bardés de diplômes qui souhaitaient devenir calife à la place du calife et voient un jour débarquer un jeune snul venu de nulle part qui leur pique la présidence ?
Pour amener le lecteur à la fin de cette première partie où comme d’hab LW se retrouve – suspense oblige - en très mauvaise posture, l’argument cheap du sexe est beaucoup utilisé. On se croirait revenus à l’époque des premiers romans, en rappelant à nos chères têtes blondes que l’adaptation BD a été sérieusement édulcorée pour plaire à la masse.
Pour finir, la couverture, sombre et énigmatique. Elle ne représente pas grand-chose…
Largo Winch s’est toujours du lourd, c’est toujours un évènement, Van Hamme trouve toujours des thèmes intéressants pour situer son action (trafic d’armes, crise économique et magouille entre ex cocos) il sait foutrement bien monter un scénario. Au dessin, Philippe Francq est toujours aussi précis et les couleurs toujours aussi chatoyantes…
Les fans apprécieront car finalement, c’est un bon produit… mais avec un goût de déjà vu.
Shesivan
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