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Borgia # 4
Série: Borgia # 4
Auteurs: Jodorowsky / Manara
Editeur: Glénat
Une chronique BD:
Génération BD
© Glenat
Présentation de la BD «Borgia # 4» :
Symbole vivant de la décadence de l’église à la fin du moyen-âge, les Borgia survivants vont s’éteindre dans la violence qu’ils ont largement contribués à exacerber autour d’eux. César, fils ( ?) du pape est ivre de pouvoir et n’hésite pas à tuer son frère pour grapiller une part du pouvoir. Il mettre l’Italie à feu et à sang afin d’asseoir l’autorité des Borgia mais il finira mal, comme tous les autres d’ailleurs…
L’avis de Shesivan :
Si vous daignez jeter un coup d’œil à la bio-bibliographie de ces deux artistes, Jodorowsky et Milo Manara, vous pourrez constater que ces deux castards ne font pas dans la demi mesure. Les scénarii (pour ne parler que de cela par rapport à l’artiste multiforme qu’est Alexandro) de Jodorowsky sont toujours larger than life, de vraies tragédies, tandis que Manara est connu pour son coup de crayon sensuel, voire plus si affinités. Dernièrement, nous avons eu le privilège de redécouvrir son célèbre dyptique « Le Déclic » en couleur, tandis que son compère nous livrait « Sang Royal » avec Dongzi Liu, éditions Glénat et avec « Ogrenog » avec Janjetov (vous aurez remarqué au passage que l’homme aime bien s’entourer d’excellents dessinateurs, à commencer par Moebius). Que de la qualité…
Cela nous vaut donc quelques scènes d’anthologie dans ce quatrième volume de Borgia, qui n’est tout de même pas à mettre entre toutes les mains ! Les scènes sodomites se suivent mais ne se ressemblent pas, on viole des religieuses et on égorge des bébés. La fin est cependant en mode mineur et assez atroce : mère et fils se pendent ensemble. Mais il suffit de faire quelques vérifications historiques (aaah le pouvoir de la toile !) et on se rend vite compte que Jodorowsky prend pas mal de liberté avec l’histoire. A ma connaissance aucun roi de France n’a péri dans la lave en fusion d’un volcan et surtout pas pendant une partie de jambes en l’air !
En tout cas, Milo Manara est au sommet de sa forme, jamais son dessin, en couleurs directes s’il vous plaît, n’a été aussi… expressif ?
A recommander mais peu recommandable !
Shesivan
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