Série: Krän # 10
Auteurs: Herenguel / Loyvet
Editeur: Vents d'Ouest
Une chronique BD:
Génération BD
© Vents d'Ouest
Présentation de la BD «Krän # 10» :
Il y a quelque chose de pourri au royaume de Torgnoll. Soit ce sont les pieds de Kunu, soit quelque chose qui ne va vraiment pas. Et bien… les deux, en fait ! Le père de Krän, roi de son état, l’est en mauvais (état). Même qu’il serait sur le point de mourir et devinez qui va devoir lui succéder ? Comme personne n’est enthousiaste à cette idée, il faut trouver autre chose. C’est sans compter sans l’intervention de la délicieuse Lovemidou, qui emmène la bande d’aventuriers, un preux chevalier, Kunu, le garou et notre héros à la recherche de sa tante sorcière. C’est sans compter (encore) un assassin qui lui suit à la trace, lui-même suivit par d’autres assassins. Et croyez-moi, ils ne sont pas très futés !
L’avis de Shesivan :
Déjà le tome 10 des inénarrables turpitudes ce barbare bas de plafond et fort en muscles qui réfléchit plus avec ses armes qu’avec sa tête. Krän est apparu en 1999, créé par Eric Hérenguel à qui on doit également Edward John Trelawney et des choses plus ambitieuses dans le style lovecraftien ; Lune d’argent sur Providence, un auteur que nous voyons cependant rarement en dédicace.
Krän est un pastiche de Conan le barbare, cet héros créé dans les années trente par Robert Howard, qui disparut dans l’oubli durant une quarantaine d’années avant d’être repris par d’autres auteurs de science-fiction, sous forme de comics, de films ainsi qu’une (désastreuse) série télé. Conan est l’archétype du héros d’Héroïc Fantasy, en quelque sorte l’ancêtre du genre.
Krän alliait un humour assez « tranchant » et trash à un excellent dessin très second degré. Un tel succès qu’une série dérivée fut créée, intitulée « Krän Univers » (3 volumes et une compilation). Cependant, au fil des albums, force
est de constater que cette série est en train de perdre son souffle épique et colegram. Hérenguel a confié le dessin de sa série principale à Loyvet qui pratiquait déjà Krän Univers et malheureusement ce n’est pas vraiment une réussite. Hérenguel garde le scénario mais les ressorts de l’histoire paraissent rouillés et les gags sentent le faisandé. De plus, Krän est pratiquement réduit au rôle de second couteau . C’est à peine s’il peut fracasser quelques crânes et nous faire part de ses envolées lyriques ( ?) et de ses traits d’esprit ( ?).Pour ceux qui ont les tomes précédents, vous êtes priés de continuer la collection.
Pour les nouveaux venus, replongez-vous plutôt dans les premiers épisodes car il y a des jours où il ne faut pas chercher Krän et il y a des jours tous les jours…
Shesivän
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