Série: La Princesse du sang #2
Auteurs: Jean-Patrick Manchette, Cabanes
Editeur BD: Dupuis
Une chronique BD: Génération BD
Présentation de la BD « La Princesse du sang #2 » :
Impliquées à leur insu dans une opération de contre-espionnage français, Ivory Pearl (Ivy) et Negra fuient dans la Sierra Maestria cubaine, poursuivies par l’équipe de tueurs de Guido lancée à leurs trousses par Aaron Black. Ce dernier, trafiquant d’armes notoire, veut absolument faire assassiner sa nièce depuis son échec précédent il y a 6 ans.
Victor Maurer qui protège Negra depuis 6 ans est resté en couverture et il mène des attaques de guérilla contre les tueurs de Guido. Ces derniers font prisonnier Messenger, ex-officier britannique venu rejoindre sa protégée Ivy à Cuba, et impliqué dans l’opération de contre-espionnage.
Grâce aux efforts conjugués d’Ivy, Victor et Cheyenne, un homme de main de Guido qui aide Victor, les deux fugitives parviennent à rejoindre la Havane pour rencontrer Aaron Black.
L’avis de Maroulf :
La Princesse du sang est au départ un roman inachevé de Jean-Patrick Manchette, décédé en 1995. Et c’est à partir des notes de son père que le cinéaste et scénariste Doug Headline a travaillé pour fournir la suite des aventures d’Ivory Pearl, pour notre plus grand plaisir.
Je parle du plaisir de lecture bien entendu car ce diptyque est un véritable polar noir, entraînant le lecteur dans les machinations sombres et des guerres d’agences d’espionnage sur fond de géopolitique.
Vraiment, le récit est haletant et nous entraîne de bout en bout dans une course poursuite. Bien sûr, il faut avoir lu (ou mieux encore, relire comme je l’ai fait !) le tome 1 pour suivre la trame complexe et bien saisir tous les enjeux stratégiques du complot et de géopolitique (1956, c’est le début de l’ascension de Castro). A mon sens, le petit résumé en début d’album ne suffit pas car le tome 1 est sorti il y a plus d’un an déjà et les deux albums parus dans la belle collection « Aire Libre » font chacun 80 pages !
Cabanes est un grand monsieur de la bd. Il s’est approprié le récit et son trait fluide court sur les planches pour nous donner le mouvement et la dynamique nécessaire à ce type d’histoire. Son découpage ciselé convient à merveille et malgré la densité narrative, Cabanes se permet des planches complètes quasi sans dialogues comme l’attaque de l’hôtel où les divers plans et contre-plongées se suffisent à elles-mêmes.
A conseiller !
Maroulf