Série: L'oeil des dobermans #1
Auteurs: Patrick Cothias, Patrice Ordas, Beb Zanat, Cyril Saint-Blancat
Editeur BD: Grand Angle
Une chronique BD: Génération BD
L'histoire de la bande dessinée « L’oeil des dobermans #1: Pour la gloire du diable »:
Octobre 1918, sur le front belge, le soldat Arno Ixks sauve le caporal Adolf Hitler.
Vingt ans plus tard, Ixks est devenu un archéologue de renom et aussi un professeur à l’université de Vienne. L’Anschluss (annexion de l’Autriche par l’Allemagne) vient d’être proclamé et Hitler convoque le professeur et le contraint à rejoindre l’Ahnenerbe, son service destiné à prouver et légitimer la supériorité aryenne. Pour ce faire, il a établi une liste de noms proches de Ixks et ce dernier n’a pas d’autre choix que de collaborer sous peine de représailles envers les personnes de cette liste.
Fraulein Palden, une belle tibétaine travaillant pour les nazis, le conduit en Westphalie, au centre de formation des SS. Là-bas Arno retrouve d’autres scientifiques chargés d’étudier la civilisation tibétaine pour retrouver des points de concordance avec la civilisation germanique.
L'avis de Maroulf:
«Pour la gloire du diable» fait directement référence à Hitler, sauvé en 1918 par le professeur Arno Ixks. La trame de l’histoire est dense mais bien menée par Cothias et Ordas. Certes le sujet n’est pas nouveau: prouver par l’étude de l’Histoire la grandeur et la supériorité de la race aryenne afin de la légitimer. Mais le côté Indiana Jones de notre professeur Ixks, ajouté à son don de prescient, ajoute une touche originale au récit. Et la belle et froide Palden mérite à elle seule d’approfondir la suite de ce récit :-).
Tout comme dans le manga «Monster» dans lequel le héros sauve de la mort un futur meurtrier, Arno Ixks sauve Hitler qui 20 ans plus tard devient le fürher et entraînera l’Allemagne et toute l’Europe en guerre et surtout créera les camps d’extermination des juifs.
Le trait de Beb Zanat, déjà auteur de la bd "Kim", est précis et chaque personnage est bien trempé. Il parvient à créer une atmosphère des plus réalistes qui sert le récit. L’utilisation des couleurs sépia pour les flash-backs dans le passé apporte une aide précieuse à la lecture, et donne parfois un caractère cinématographique, comme le veut la collection Grand Angle.
La page finale de cet album promet du plaisir pour la suite de l’histoire (encore 2 tomes pour ce premier cycle) et pour les impatients, signalons également que «L’oeil des dobermans» a été publié l’année dernière sous forme de roman (280 pages) dans la collection Grand Angle romans.
Bande annonce: http://www.youtube.com/watch?v=471hwUU41dE
Maroulf