Série: DORIAN GRAY
Editeur BD: EDITIONS MAGHEN
Une chronique BD: Génération BD
Dorian Gray est un dandy de l’époque Victorienne. Il se fait peindre le portait par Basil Hallward qui ne peut caché son attirance pour sa beauté. Dans l’atelier du peintre, il fait la connaissance de Lord Henry qui aura sur le jeune homme une mauvaise influence, l’entraînant sur le chemin du vice Et Dorian qui, saisit par le réalisme du portrait fait le vœu de garder l’éclat de sa beauté pendant que le portrait subira les outrages de ses péchés…
L'AVIS DE SHESIVAN
Chaque ouvrage produit par les éditions Maghen est un ouvrage de qualité, tant le livre en tant que bel objet que son contenu. Daniel Maghen nous gâte toujours en nous faisant découvrir une histoire complète, une centaine de pages agrémentées par un sketch/artbook, nous permettant ainsi nous rendre compte du travail de l’auteur. L'ouvrage est donc complet et si la fantaisie vous prend de vous payer une planche ou une esquisse de l'auteur, rendez-vous sur le site de la galerie...
Enrique Corominas est un auteur espagnol, au CV guère étoffé mais il est de cette génération d’auteurs espagnols qui est en train d’exploser et d’envahir la marché de par la qualité de sa production. Bref Corominas n’a rien à envier à un Guarnido, au dessinateur de Jazz Meynard Roger, Jordi Lafebre ou Calderon...
Corominas s’est attaqué à un classique de la littérature anglaise fantastique, le seul roman d’Oscar Wilde, qui louche du côté de Jeckyll et Hyde. Pour l'étude des personnages, il n'a pas cherché de midi à quatorze heures : Oscar Wilde est devenu Dorian Gray (quoique il a aussi une certaine ressemblance avec David Bowie...), Basil le peintre, secrètement amoureux de la plastique sans faille de Gray a pris les traits d'Edgar Poe le poète maudit tandis que le troisième protagoniste, le décadent Lord Henry n'est personne d'autre que Mephisto. Coromina nous énivre au fil des pages avec sa palette de couleur qui, au départ de l'histoire est très colorée pour au fur et à mesure que l'intrigue sombre dans le chaos de la décadence basculer vers des monochromes ou bichromes plus froid avec parfois un cortège de teintes violentes. Corominas est un maître des couleurs mais il maîtrise également son trait d'une grande souplesse qui fait penser à du Toulouse Lautrec. En somme il s'agit de la même époque ! Il a divisé son histoire en cinq parties afin de bien souligner la descente aux enfers du dandy Dorian Gray qui se rendra compte que son portrait vieillit à sa place et ... Qu'attendez-vous pour vous procurer ce livre ?