Le califat de Stockholm
Série: 12 septembre #1
Auteurs: Simone Gabrielli, Roger Seiter
Editeur BD: Glenat
Une chronique BD: Génération BD
Résumé:
Tout commence le 6 septembre 2011, la NSA a la conviction qu’un attentat se prépare. Un bateau saoudien qui mouille juste à côté de New-York fait l’objet d’une surveillance attentive d’un voilier situé à proximité, occupé par un membre de la NSA, Duncan Campbell , exceptionnellement accompagné de sa compagne.
La mise sur écoute du bateau confirme les suspicions : il est question de régler le sort du commandant Massoud et d’un versement d’une somme conséquente pour financer une opération d’envergure.
Et puis, tout dérape. Les saoudiens découvrent le micro espion, Duncan Campbell essaie vainement d’écarter le voilier mais les saoudiens lui envoient une roquette (en pleine baie de New-York !) et le bateau coule tuant la compagne de Campbell.
Par la suite, cette attaque va être étouffée pour des raisons diplomatiques et Campbell va décider de suivre seul celui qu’il estime responsable de tout ce gâchis : Ali Al-Kazim, dit le « califat de Stockholm ».
Mais, alors qu’il a pris le même avion que Al-Kazim, Campbell apprend l’attentat du 11 septembre et en tient celui-ci pour responsable. Fou de rage, il se précipite sur lui… et provoque le crash de l’avion.
Campbell sera l’unique rescapé de l’accident. Alors qu’il flotte à la dérive par un bateau et son équipage qui datent de 1453. Duncan Campbell se retrouve dans une autre époque, en plein conflit entre chrétiens et sarrasins.
L'avis de Phylact:
Je dois reconnaître être mitigé après la lecture du tome 1.
Tout d’abord, je trouve important de relever que l’idée de partir de l’attentat du 11 septembre était en soi très original. Le début du livre confirme cette bonne idée, on s’imagine dans un scénario du type Alpha ou Jean Van Hamme avec une version revisitée des attentats tout en restant réaliste. Mais à la moitié du livre, on se trouve complètement déstabilisé : l’intrigue politique se transforme en intrigue historique où le héros traverse le temps.
Si j’ai embrayé dans la première partie, la trouvant captivante, j’ai, par contre, beaucoup eu plus de mal à m’immerger dans la partie historique. Je crois que c’est parce que le scénario m’a donné l’impression d’être « too much ». Par exemple, le crash de l’avion est imputable au fait qu’un comparse de Ali Al-Kazim avait trouvé malin de faire passer de la nitroglycérine dans l’avion pour montrer les faiblesses des services de sécurité. Lorsque Campbell, le repousse, ce comparse explose (avec l’avion) et Campbell reste le seul survivant de cette catastrophe alors qu’il se trouvait à proximité de l’explosion. Le passage dans une autre époque est difficile aussi à admettre dans un tel contexte…
Au-delà de ces difficultés à accepter ce scénario un peu alambiqué, j’ai néanmoins pris beaucoup de plaisir avec le dessin de Gabrielli qui est très fluide et très agréable. L’accroche est là... Et puis, ce qui me semble aujourd’hui un peu tiré par les cheveux va peut-être se révéler limpide et logique dans les tomes suivants… C’est tout ce que je souhaite à cette série qui mérite de décoller !
Phylact