Série: Mercenaires #2
Auteurs: Nicolas Jarry, Paolo Deplano, Silvia Fabris
Editeur BD: Soleil
Une chronique BD: Génération BD
Mo-Kua poursuit inlassablement sa quête : reformer la horde de mercenaires telle qu’elle existait dans le passé. Il avait débuté cette tâche dans le premier tome et la poursuit dans le second tome. Il espère bénéficier du soutien de maître faiseur afin de relancer le sortilège mais celui-ci négocie ses services en en demandant qu’en contrepartie, les mercenaires protègent Voï-Fut ju jusqu’au moment où il pourra monter sur le trône des trois cités convoité par son frère et sa soeur
C’'est donc face à cette nouvelle quête et dans la découverte de vétérans de la horde invité à reprendre du service que l’on découvre de nouveaux personnages. Cela permet de faire la connaissance de personnages truculents et percevoir les tensions entre Dame Hirondelle et Danse-Grise. La troupe doit affronter l’assaut d’un esprit-démon, il parviendra à y résister grâce à Un-Croc. Elle subira également l’agression d’une meute.
Pendant ce temps, le seigneur Griffon subit une torture physique et psychologique de dame Ténèbre pour qu’il s’asservisse et… il finira par craquer, se mettant au service de celle-ci.
Fut-ju sera finalement intronisé mais peu après, il sera également possédé et c’est sous cette possession qu’il va signer le nouveau traité. Un-Croc le libérera de cette possession au prix de sa vie.
L’accord étant respecté, les mercenaires vont apprendre qu’ils doivent trouver le palais de l’esprit-dieu qu’ils trouveront en passant par les quatre portes du voyage. Une fois celui-ci trouvé, l’esprit dieu les mettra à l’épreuve pour voir s’ils sont dignes de recevoir le pouvoir de relancer le sortilège…
Ce second tome de Mercenaire augmente en intensité la situation mais la complexifie également. Les enjeux se multiplient et il n’est pas toujours aisé de comprendre ce que cherche chacune des parties. Ce récit complexe tient néanmoins le lecteur en haleine car il donne une véritable impression de cohérence.
Le dessin de Deplano reste égal à lui-même : travaillé, précis et varié tant dans ses plans que dans sa construction. On se surprend à prendre le parti de ses orcs dont la beauté esthétique n’est pas la qualité première !
Le rôle de personnages tels que dame hirondelle reste peu clair. L’histoire en elle-même laisse sans réponse un certain nombre de questions, les tomes suivants devraient permettre d’y voir plus clair dans les objectifs de chacun.
Deplano et Jarry signent ici une belle épopée fantastique et de haut niveau, on attend avec impatience le tome 3 !