Série: Deux généraux
Auteurs: Scott Chantler
Editeur BD: la Pastèque
Une chronique BD: Génération BD
Présentation du livre
Quand la deuxième guerre mondiale éclate en 1939 en Europe, nombreux furent les jeunes recrues canadiennes à s’enrôler dans l'armée. Law Chantler inscrit en 1940 à l'école des officiers du régiment Elgin fut de ceux-là. Il fit la connaissance de son meilleur ami, l'officier Jack Chrysler en rejoignant en 1942 le Highland Light Infantry of Canada. En mars 1943, leur régiment d'infanterie est envoyé en Angleterre où ils vont parfaire leur entraînement militaire. Il s'agit d'être prêt pour le débarquement des alliés sur les côtes de Normandie le jour J. Mais ce jour tarde à venir jusqu'à ce 6 juin 1944...
L'avis de Gladys
Une fois encore, les éditions de La Pastèque ont eu le nez fin en éditant cet album graphique de l'illustrateur canadien Scott Chantler, publié une première fois en anglais en 2010.
"Deux Généraux" est un hommage rendu par l'auteur à la mémoire de son grand-père Law Chantler ainsi qu'à tous les vaillants combattants de l'Alliance durant la seconde guerre mondiale. Scott Chantler s'est appuyé sur le journal de Law Chantler pour l'année 1943, des lettres envoyées en France en 1944 par Jack Chrysler à son épouse et du journal de guerre du Highland Light Infantry of Canada. Il offre ainsi une histoire documentée personnelle et émouvante d'une amitié indéfectible entre deux officiers sur fond de guerre.
C'est le dessin précis en ligne clair de Scott Chantler qui m'a dans un premier temps attiré puis j'y ai découvert par la suite un récit qui m'a conquis. Bien que la première partie de l'album soit consacrée à une description minutieuse de la vie militaire et à l'attente interminable des soldats avant de participer au débarquement, l'ennui n'est pas au rendez-vous pour le lecteur mais seulement pour les deux officiers qui attendent avec impatience le début des opérations. En seconde partie d'album, ma préférée, le combat fait rage et l'on assiste entre deux actes de bravoures à toute la cruauté et l'injustice dont la guerre peut faire preuve. La mort se fait pressante, le récit s'assombrit pour se terminer dans un rougeoiement de feu et de sang. Tout disparaît sauf le souvenir. Poignant !