Série: Une aventure de Jacques Gipar #4
Auteurs: Jean-Luc Delvaux , Thierry Dubois , Béa Constant
Editeur BD: PAQUET
Une chronique BD: Génération BD
Jacques Gipar et son collègue Petit Breton, sont à nouveau sur les dents. : un représentant de commerce nommé Lecure vient de se faire dégommer alors qu’il sortait de sa voiture.
Gipar et Breton mènent l’enquête et découvrent que Lecure est l’amant de la femme du notaire, M. Melachaux.
La piste du crime passionnel (tuer l’amant) semble toute tracée sauf que Delachaux est tué à son tour. Et les choses se compliquent lorsque le clerc du notaire est également retrouvé assassiné.
Gipar et Breton n’auront de cesse que de trouver la vérité et d’innocenter un gitan que bien trop d’éléments accusent pour ne pas penser à un coup monté. Le rôle d’un journaliste local nommé Georges Duteil sera déterminant…
Ce quatrième tome de la série Jacques Gipar est un récit classique basé sur des schémas narratifs assez convenus : meurtre, enquête et contre-enquête, fausse piste,…
Comme un bon polar les suspects ne sont pas les criminels et les criminels ne sont pas les suspects. Le style de dessin de Delvaux me fait penser à celui d’un monstre de la bande dessinée : Maurice Tilleux. Le dessin des voitures n’est pas sans évoquer celles dessinées par le « grand maître » et Delvaux a l’occasion dessiner son sujet préféré : les véhicules des années 50 : sur les 4§ pages, une seule ne comprend pas le dessin d’un véhicule. On comprend que le dessinateur aime se faire plaisir et c’est vrai qu’il dessine les véhicules vraiment très bien mais c’est peut-être un peu too much…
Le scénario s’écarte également d’une série comme Gil Jourdan malgré de nombreuses analogies (enquête parallèle à l’enquête officielle, travail en duo,…) par une différence de taille : l’humour y est beaucoup moins présent. Si on peut regretter les grosses feintes de Libellule, cette différence de style permet à la série de se démarquer (l’enquête prime sur les feintes) et il faut reconnaître au scénario une réelle gradation dans l’évolution de l’enquête.
On peut donc résumer « la femme du notaire » comme une enquête policière bien ficelée, servie par un dessin plaisant et qui plaira particulièrement à tous les amateurs nostalgiques des véhicules des années 50 mais aussi aux nostalgiques de Gil Jourdan et là, c’est un sacré compliment !