La nuit de Walpurgis
Série: Gudesonn #1
Auteurs: Didier CONVARD, Eric Adam, Pierre Boisserie, Mr Fab
Editeur BD: Delcourt
Une chronique BD: Génération BD
L'histoire
C'est la nuit de Walpurgis, la fête bat son plein dans toute la Fédération Scandinave. De grands feux sont organisés pour célébrer l’événement. Tout semble se dérouler pour le mieux dans le petit village de Vörstorp jusqu'à ce qu'un groupe de commandos arrive. Ceux-ci semblent avoir une mission précise, ils se dirigent directement vers la crèche du village et tuent tous les enfants qui s'y trouvent, y compris les adultes.
L'affaire, très médiatisée, est confiée au capitaine Gudesonn. Il rencontre sur place le sergent Jonna Liberg qui a perdu sa sœur. Son neveu par contre est le seul rescapé du massacre. Sa mère s'est sacrifiée en le cachant et en détournant l'attention des meurtriers. Ils décident de cacher le fait qu'il y a un survivant mais malgré leur discrétion, cela va vite se savoir et l'enfant va être traqué par les tueurs.
Mon avis
Les scénaristes n'en sont pas à leur première collaboration. Didier Convard, Pierre Boisserie et Éric Adam ont notamment travaillé ensemble pour la série Roma chez Glénat.
Gudesonn est d'un tout autre registre. Il s'agit d'une uchronie où la religion monothéiste n'a jamais vu le jour. Le monde n'est pas athée pour autant mais est partagé entre religions polythéistes telles que celles des Vikings, des anciens dieux d'Egypte, des dieux incas et bien d'autres. La technologie n'a également pas évolué de la même manière. Ils utilisent une technologie de pointe pour prédire l'avenir, un peu dans le style du film "Minority Report". L'approche est donc totalement inédite et très intéressante.
L'enquête policière commence de façon un peu plus classique. Elle est bien écrite. On sent la tension monter au fil du récit surtout lorsque les tueurs sauront qu'ils n'ont pas fini leur boulot. Bref, le polar se transforme petit à petit en thriller.
Au niveau graphique, le dessin de Mr Fab est assez réaliste. Les personnages sont assez froids mais cela colle bien avec le côté scandinave. La colorisation est spéciale : les tons sont pastels et c'est comme si les pages avaient été imprimées sur un vieux papier. L'effet n'est pas déplaisant.
Au final, voici un premier tome très intéressant, j'attendrai avec impatience les deux suivants qui devraient conclure la trilogie.
Tad