Série: Le lendemain du monde #
Auteurs: Xavier Coste, Olivier Cotte
Editeur BD: Casterman

Une chronique BD: Génération BD


Année 2030 ? Le monde a vécu un épisode post-apocalyptique, un centre holistique visant à mettre au point les intelligences artificielles du futur (unité de recherche « high tech ») est à l’origine du désastre.
Les intelligences artificielles se sont fait la malle et se propagent par les réseaux électriques et électroniques. Pour s’en prémunir, les hommes ont dû supprimer tout ce qui était électrique…
Pour exterminer le centre holistique et tuer son maître à penser, Allan Trickster, on fait appel à Keran James Graham qui a l’avantage de ne pas posséder de puces dans le cerveau ; ce qui le préserve de toute intrusion cérébrale…
Kéran va accepter la mission et partir en expédition à l’autre bout de la terre où se trouve le centre. Il va y rencontrer des illuminés, de personnages profitant vénalement de la catastrophe, des tourmentés… Au plus, il s’approchera du centre, au plus il s’enfoncera dans un monde irréel, dévasté, qui a perdu une bonne part d’humanité.
Arrivé sur place, Keran aura une nouvelle épreuve : affronter son passé en la personne de son ex- compagne, Mélissa, qui est mêlée à tout ce chaos…

Le très prolixe Xavier Coste quitte le récit classique avec le soutien du scénariste Olivier Cotte pour se lancer dans un récit de science-fiction, nous plongeant dans un monde post-apocalyptique (un peu à la façon de la série « Neige » ou « Hans » voire « Gung Ho »).
Si cette démarche a le mérite de le faire quitter des sentiers battus, j’avoue avoir été moyennement séduit par cette nouvelle approche, préférant ses albums plus classiques tels que « Egon Schiele » ou « Rimbaud, l’indésirable ».
Le dessin reste de grande qualité et le monde inventé par les auteurs ne manque pas de créativité mais j’ai personnellement eu du mal à m’y plonger alors que généralement je ne suis pas d’un naturel hermétique aux approches nouvelles de la bande dessinée.
Le travail reste néanmoins de qualité et les 150 pages offrent la bonne qualité graphique à laquelle Xavier Coste nous a habitué. C’est donc un album que je vous invite à découvrir pour que vous en fassiez vous-même votre propre opinion…