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Chronique BD: Ni terre ni mer # 2

Ni terre ni mer

Série: Ni terre ni mer, Tome 2

Dessinateur : Nicola Genzianella

Scénariste : Olivier Megaton

Coloriste : Sébastien Gérard

Editeur: Dupuis

Le cauchemar continue pour les survivants du naufrage. C’est au tour de Thomas de péter un câble, il demande à voir le fameux DVD mystérieux en menaçant de se suicider… Il ne reste donc plus sur l’île qu'Alex et Eve (les derniers survivants) et les deux gardiens du phare : Pierre et Serge.

 

Finalement, les derniers protagonistes de ce sordide huis clos visionnent ensemble le DVD, leur ancien ami Jan apparaît sur l’écran et les invite à un « struggle for life ». Le gagnant sera le dernier survivant…

Eve finit par expliquer à Serge le passé qui la ronge. Ils formaient un groupe d’amis issus d’un milieu très aisé, consommant des drogues et pour tromper la monotonie. Jusqu’à ce qu’ils décident d’organiser un jeu dont le principe consistait à organiser le meurtre de l’un d’entre eux mais d s’arrêter tout juste avant. Quand ce fut le tour de Jan, le plus fou de la bande, le jeu à mal tourné et Jan est mort noyé…

L’histoire se complique lorsque Eve apprend que le DVD est le fruit d’une manipulation d’Alex qui avait trouvé des documents sur l’ordinateur de Jan. Alex y a vu l’opportunité d’éliminer tous ceux qui étaient au courant de la mort de Jan pour éviter qu’ils ne parlent à la police.

 

Pour ne rien simplifier, le comportement des deux gardiens se révèle toujours davantage étrange, au point que Alex a tiré sur Serge mais Pierre se révèle tout aussi menaçant… après avoir découvert Alex pendu, il faudra encore beaucoup d’énergie à Eve pour se tirer de ce bourbier…





Ni terre ni mer fait partie de cette catégorie relativement plus rare en bande dessinée (par analogie avec les romans ou les films)  qui sont les thrillers.
 
Ici pas de zombies mais une ambiance en huis clos avec des personnages mystérieux et menaçants qui vivent à un rythme rapide le décès (souvent violent) de ceux avec qui ils partageaient l’existence juste avant… Ajoutez un peu de folie et une mentalité de sales gosses de riche et on obtient un cocktail assez explosif !
 
On n’est pas loin de la dramaturgie des « Dix petits nègres » d’Agatha Christie où les protagonistes finissent par se compter sur les doigts d’une main et même moins !

Comme tout thriller qui se respecte, le caractère oppressant  de l’ambiance est important, il est bien rendu par ce ciel noir et gris qui ne se déchirera qu’au moment de l’épilogue. Il en va de même pour ce huis clos (tous coincés sur un île avec son phare) sans l’appui de personnes extérieures.Au final, cela donne une lecture plutôt sympa, non dénuée d’adrénaline…
 
Si vous êtes une personne sensible, ne lisez pas cette histoire juste avant de dormir et évitez de laisser ces bandes dessinées à portée de vos enfants plus jeunes. Surtout si vous partez en vacances à la mer le lendemain !

A propos de Ni terre ni mer

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