1664. Deux expéditions menées dans la péninsule du Yucatán étaient en compétition pour découvrir le "cerbère des dieux" censé assurer l’invincibilité. Et elles ont fini par trouver cette créature fantastique. Elle existe donc vraiment et ne fera plus partie des légendes mayas. Mais les objectifs sont différents: les uns veulent capturer la créature pour un mystérieux commanditaire en Europe, d’autres convoitent le trésor qu'elle est supposée protéger. Quant à Jonas, il a découvert le moyen de la dompter, de la contrôler. Jonas, blessé, son oncle Bennet, le capitaine Rodrigo Toledano et son épouse Mara, plus quelques hommes doivent faire face à Mancini et ses hommes qui finissent par capturer trois d’entre eux. Pris au piège dans une grotte avec son oncle et Mara, à qui il ne peut avouer son amour secret, Jonas s’est mis en quête d’un moyen de fuir. Car ils doivent absolument retrouver Toledano, le mari de Mara, parti seul sur les traces de la monstrueuse créature mais le risque est grand de tomber sur Mancini et ses hommes.. ou sur la créature. 
Mon avis: En pleine période de guerre entre Anglais et Hollandais pour les routes maritimes, David Muñoz et Tirso Cons nous plongent dans les légendes mayas autour d’un animal fantastique, sorte de chien de garde, mais que garde-t-il en vérité? On retrouve avec plaisir les principaux personnages que Muñoz a davantage étoffés et sur lesquels on en apprend un peu plus. Le scénario a donc bien gagné en profondeur rendant cette aventure encore plus captivante. Nouvelle-Espagne, créature fantastique tout droit sortie des légendes mayas, piraterie, affaires familiales, amour impossible, trésor … donnent un coktail explosif qui risque bien de faire mal dans le prochain et dernier tome.

Au dessin, Tirso Cons maîtrise parfaitement son sujet. Il nous offre des illustrations bien détaillés dégageant une énergie folle malgré la noirceur de certaines pages. Faire ressortir l’essentiel dans des pleines pages comme dans des petites cases est une réelle prouesse. Surprenantes, les pleines pages viennent casser le rythme, mais c'est voulu, histoire de repartir de plus belle sur les suivantes. Tirso arrive à nous surprendre et cela fait du bien. Pour ce tome 2, les couleurs ont été réalisées par Javier Martin et Tirso. Avec la même verve et qualité que Felideus, ils soulignent l'essentiel même dans les cases les plus sombres en jouant avec les couleurs pour capter notre regard, nous diriger. En cela, ils ont brillamment relevé le défi de succéder à ce coloriste talentueux. Chapeau!