Empire mécanique
Scénariste : Fred Duvel, Jean-Pierre Pécau et assisté de Fred Blanchard
Dessinateur : Stevan Subic
Coloriste : Scarlett Smulkowski
Editeur: Delcourt
En quelques lignes…
Ce qu’on en a pensé…
Une fois n’est pas coutume, on va mettre les pieds dans le plat dès l’entrée, tellement il y a un élément -purement marketing- qui m’horripile avec cet album ! Désolé pour les 2 scénaristes, Fred Duval et Jean-Pierre Pécau, ainsi qu’au dessinateur, Stevan Subic mais…. Pourquoi diable est-ce que la couverture est d’un autre dessinateur ?!!!
Voilà qui ressemble furieusement à une belle tromperie sur la marchandise, qui plus est quand les styles graphiques diffèrent tellement entre le contenant et le contenu !
Comprenez donc mon désappointement : la première approche que le lecteur potentiel a avec cet album est sa couverture. Or, s’il ne l’ouvre pas et l’achète directement, il ne peut qu’être désorienté en voyant la différence graphique avec les planches du vrai dessinateur…
Je ne veux nullement dire que la cover faite par Nicolas Siner est plus belle que les planches de Stevan Subic, loin s’en faut même, mais bon sang, ce coup de l’emballage est une vraie tromperie !
Lecteur, tu en es prévenu ! Maintenant, on va pouvoir passer à notre avis sur le fond !
L’époque victorienne… Sherlock Holmes… Docteur Jekyll… Fred Duval et Jean-Pierre Pécau nous projette dès les premières cases dans le Londres cher à tant d’amateurs de littérature ! Mais attention, ces 2 bougres ont saupoudré cet univers d’un zeste de Steampunk, le rendant encore plus savoureux… Je ne donnerai en exemple que la fabuleuse machine volante d’un certain Wright !
Cette première partie regorge donc de petits éléments basés sur l’époque et l’univers créé par Sir Arthur Conan Doyle, mais détournés avec justesse par les auteurs ! Délicieux !
A l’inverse, j’ai moins aimé le Sherlock athlétique et rompu au combat… Une question de point de vue, mais à mes yeux, il ne doit briller que par son génie déductif, non par ces muscles…
Sur cette dernière caractéristique par contre, on peut être rassuré ! L’odeur et le gout du Sherlock originel est bien là et les joutes oratoires entre lui et son frère sont jubilatoires !
Sur le travail graphique enfin, et hormis le premier hoquet de surprise une fois le livre ouvert, on s’habitue facilement aux visages sales -hideux parfois- mais en phase avec le récit ; les arrières plans, machineries et autres bâtiments architecturaux brillent par contre par leurs fins détails…
Une première partie donc qui retiendra sans nul doute l’attention de tout amateur de Sherlock Holmes ; l’essai est posé, il faudra maintenant le confirmer avec la fin de ce diptyque… Et on ne devra pas l’attendre trop longtemps car les éditions Delcourt ont eu le bon gout de le programmer en avril 2019 !
Pour en savoir encore plus… sur les auteurs !
Fred Duval
Est né en 1965 à rouen réside en seine-maritime
Avec le soutien de Cailleteau et Vatine, il signe en 1996 son premier album, 500 Fusils. La même année, il démarre sous le label «Série B» Carmen McCallum avec la complicité de Gess. Il crée ensuite Travis, avec Christophe Quet, avant de se lancer en 2004 dans le steampunk avec une série historique, Hauteville House, dessinée par Thierry Gioux. Il s’attaque en 2010 à Jour J. En 2013, il retrouve Christophe Quet pour une nouvelle série : Wendy, tandis qu’il entame l’aventure L’Homme de l’année.
Jean-pierre Pécau
Est né à paris
réside en ile-de-france
Des études d’Histoire le mènent à deux années de professorat, mais il décide de changer de voie pour le jeu de rôle, en 1980. Il travaille alors pour une société d’importation de jeux de rôles, Donjons et Dragons. Simultanément, il participe à la rédaction des premiers numéros du journal Casus Belli, des récits destinés aux jeunes de 10-15 ans. Il fait ses premiers pas dans la BD avec Zentak. Suivent Little Blade, Nash et son best-seller : L’Histoire secrète. En 2010, il lance avec Fred Blanchard et Fred Duval la série uchronique Jour J. À travers la BD, Pécau renoue avec sa passion pour l’Histoire. En 2013, il participe à l’aventure de L’Homme de l’année et lance une nouvelle série : Paris Maléfices. En 2014, il crée deux nouvelles séries : Les 30 Deniers et Lignes de Front.
Milan Morales