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Chronique BD: Nymphéas noirs # 0

Nymphéas noirs

Série: Nymphéas noirs, Tome 0
Scénariste : Michel Bussi
Scénariste : Fred Duval
Dessinateur : Didier Cassegrain
Editeur: Dupuis

Trois femmes ont le point commun d’habiter le village de Giverny, lieu où a vécu le peintre impressionniste Claude Monet qui y a réalisé ses fameux tableaux, les nymphéas, dans le jardin qu’il avait emménagé. Malgré leurs divergences, ces trois femmes vont vivre trois moments forts très différents mais également étroitement liés.
La première est âgée d’à peine 11 ans, on la surnomme Fanette. Sa passion c’est la peinture et son rêve, gagner un concours de nymphéas dans l’esprit de Monet. Sa vie va basculer le jour où son meilleur ami est retrouvé mort au fond d’une rivière.
La seconde est une institutrice qui a la trentaine,  jolie et tout aussi passionnée de peinture. Elle vit une relation difficile avec son mari au point d’envisager de le quitter pour un certain Laurenc, policier féru de peinture qui enquête sur le décès d’un home retrouvé noyé dans la rivière… Qui a tué ? Y-a-t-il un lien entre ces deux décès ? S’agit-il d’un crime passionnel ?
La troisième femme est une vieille dame de 80 ans  qui vit seule depuis qu’elle a débranché le respirateur de son mari à l’hôpital. Elle seule connaît la réponse à ces questions… Et elle possède un très joli tableau…



C’est une bien belle histoire tirée du roman de Michel Bussi qui est ici adaptée en bande dessinée par Frédéric Duval, démarche qui semble par ailleurs avoir particulièrement plu à l’auteur du livre comme en témoigne son avant-propos. Je ne peux qu’abonder dans ce sens, Nymphéas noirs est une très belle intrigue avec des personnages bien typés qui ne se dénoue qu’en fin de récit avec un certain effet de surprise.

Le fait que l’histoire se déroule dans ce village devenue touristique à l’excès par le bais de la présence passée de Claude Monet cumulée  à de nombreuses références sur les fameuses nymphéas du maître (telle des petites touches impressionnistes) donne une perspective particulière au récit et nous immerge dans la passion de l’œuvre de Monet. Du tout grand art !



Certes le dessin et son coloriage n’osent pas le pari (dangereux il est vrai) d’évoquer par leur style le courant impressionniste mais ils n’en demeurent pas moins de qualité et permettent au lecteur de s’immerger sans problème dans le récit.

Bref, un véritable coup de cœur pour cette histoire bien, ficelée et bien dessinée !

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