Bootblack
Dessinateur : Mikaël
Editeur: Dargaud
Mon avis
Découvert avec « Promise », l’auteur Mikaël nous vient du Canada. Chez Dargaud déjà il a réalisé avec brio « Giant », scénario, dessin et couleurs. Après ce diptyque en Amérique, il nous revient avec ce second cycle totalement indépendant mais dont la thématique américaine demeure.
Al Chrysler, surnom d’Altenberg Fergusson, est un fils d’immigrés allemands et comme tant d’autre il fait partie des Bootblack. Bootblack, c’est le nom donné aux cireurs de chaussures qui travaillent en rue pour gagner un peu d’argent et tenter de survivre. Et dans les années 30, on en trouvait à chaque coin de rue après la terrible crise financière de 1929.
Mais ces petits métiers suffisent à peine à gagner de quoi vivre, et pour s’élever dans l’échelle sociale de l’Amérique, Al rejoint une bande qui pratiquent des petits méfaits en complément. Un jour, cela tourne mal, il se retrouve en prison et ses 3 comparses sont assassinés… Dix ans plus tard, en 1945, il sort de prison et s’engage dans l’armée, et est envoyé directement sur le front en Allemagne.
Avec une palette de couleurs sombres, alternant les scènes en 1945 sur le front allemand et celles de son passé dans les rues de New-York à l’aide de nombreux flashback, Mikaël nous dépeint d’une part la guerre, les combats, les explosions et les tirs, la mort qui rode en tout temps, mais aussi l’ambiance des rues de New-York avant-guerre.
Mikaël nous livre un très bon récit, parfois difficile à suivre dans les enchaînements répétés de flashback, mais bien construit et avec une fin très surprenante.
La première édition de cet album est accompagnée d’un cahier graphique de 8 pages reprenant des crayonnés des recherches de personnages.
Le prochain cycle est prévu cette fois à Harlem.
Maroulf