L'appel du Pacifique
Scénariste : Laurent-Frédéric Bollée
Dessinateur : Nardo Federico
Coloriste : Aretha Battitusta
Editeur: Glenat
Mon avis
James Cook est probablement l’un des plus grands navigateurs de l’histoire. Il a parcouru les mers au 18ème siècle pour le compte de l’Angleterre, a découvert plusieurs terres dont les îles Sandwiches (Hawaï), l’île de Pâques et a surtout cartographié précisément plusieurs côtes du Canada, de la Nouvelle Zélande et de la Nouvelle Hollande (Terra Australis). Il a réalisé trois grands voyages autour du monde à une époque où la navigation était beaucoup plus difficile que ce jour !
Premier voyage de 1768 à 1771 (trait rouge) : à bord de l’Endeavour, la mission première consiste en l’observation du transit de Vénus du 3 juin 1769 à partir de Tahiti, afin de pouvoir mesurer la distance entre la Terre et Vénus ; mission seconde, découvrir les signes de Terra Australis.
Deuxième voyage de 1772-1775 (trait vert) à bord du navire HMS Resolution. En janvier 1774, il écrit qu'il veut aller « … non seulement plus loin qu'aucun homme n'est allé avant moi, mais aussi loin que je crois possible à un homme d'aller »
Troisième voyage 1776-1779 (trait bleu).
Pour retracer son histoire, c’est Laurent-Frédéric Bollée qui a scénarisé ce diptyque dans la collection « Explora » de Glénat. C’est déjà lui qui a écrit « Apocalypse mania », « Terra Australis » et « Terra Doloris » ou encore « La bombe ». Ce récit suit donc un peu les deux briques décrivant l’Australie et ses origines. Il a choisi de débuter son récit en janvier 1779 lorsque la capitaine James Cook arrive à Hawaï, d’abord accueilli comme un dieu vivant par las autochtones, puis un mois plus tard pris à partie par ces mêmes habitants et où il trouvera la mort ! Ensuite, l’auteur nous offre un flash-back en 1745 où l’on retrace la jeunesse de James Cook, son engagement dans la marine marchande et sa passion pour étudier l’astronomie et les mathématiques, son départ pour la Royal Navy en 1755 où il gravit les échelons et s’intéresse de près à la cartographie ce qui lui permet d’entamer un premier tour du monde en 1768 en tant que capitaine de vaisseau.
Le dessin est réalisé par l’Italien Federico Nardo à qui l’on doit déjà le diptyque « Un loup est un Loup » avec Makyo, « Macao » et des participations aux albums « Monster Allergy » et « Lys ». Son trait est vif et précis surtout dans les scènes de navires qui sont spectaculaires et pleines de mouvements, comme l’aurait fait Delitte avec qui il a collaboré sur le tome 5 des grandes batailles navales intitulé « Lépante ». La construction de la page 31 est également originale lors du tir…
Un riche dossier historique de Stéphane Dugast en fin d’album permet de contextualiser le récit.
Maroulf