Lea'saa l'Elfe rouge
Scénariste : Jean-Luc Istin
Dessinateur : Giovanni Lorusso
Dessinateur : Kyko Duarte
Coloriste : J. Nanjan
Editeur: Soleil
Mon avis
Les épisodes de la série Elfes se suivent à une cadence infernale (quatre tomes parus en 2020 !) grâce à la collaboration de nombreux scénaristes et dessinateurs, et j’avoue avoir parfois un peu de mal sur la longueur, certains épisodes étant parfois un peu un cran en-dessous. Mais ce 29ème album nous fait découvrir les Terres d’Ogon et relance la série !
Déjà depuis quelque épisodes, les auteurs ont décidé de mêler les nains et les orcs, qui apparaissent même sur les couvertures, permettant d’élargir les possibilités.
Istin et Duarte ont bien préparé leur coup, véritable surprise qui permet de nouveaux développements ! Ils nous présentent un nouveau continent, les Terres d’Ogon, avec des paysages et des animaux semblables à ce que l’on pourrait observer en Afrique. Ce « continent » n’est relié aux terres d’Arran que par un petit pan de terre, ainsi que l’on peut le voir en pages intérieures où la carte complète des terres d’Aran et des Terres d’Ogon est présentée.
Istin et Duarte ont imagine qu’il pourrait encore y avoir quelques elfes rouges en plus des 4 qui subsistent encore (les deux anciens elfes noir Lea’yn et Feda’yn devenus Feda’saa et Lea’saa, ainsi que leurs enfants jumeaux). Ou tout au moins des êtres comparables, des Zul Kassaï ou « immortels à la peau rouge » selon les Kulu des terres de Dogon. Ainsi, Lea’saa va partir à leur recherche. De quoi développer une nouvelle branche après les Elfes Blancs, Bleus, Sylvains et Noirs (ainsi que les Semi-Elfes).
Pour parvenir aux Terres d’Ogon où la magie des Terres d’Arran est inefficace, inutile de penser à utiliser des dragons, ni des navires qui devraient franchir une faille immense séparant les deux mondes. La seule entrée possible est un bras de terre fermé par un mur gigantesque (tiens, tiens, influence de Game of Thrones 😊) construit et protégé par des nains.
Au-delà de cette porte, et passé la région du Tangana où se situent des totems de pierre, notre trio arrive dans des décors rappelant la savane africaine.
Et justement le talent du dessinateur Giovanni Lorusso (Medicis tome 1, West Legend tome 1, Orcs et Gobelins tomes 2 et 8) peut ainsi s’exprimer dans des paysages de steppes, avec des éléphants, rhinocéros, impalas…
Et Nanjan aux couleurs nous offre des magnifiques couchers de soleil et des ambiances rouges fantastiques dans les hautes herbes.
Dans ces hautes herbes justement, celles qui entourent un cratère, on va découvrir tout un peuple qui vénère un immense ver comme déesse. Et à nouveau le trait de Lorusso fait mouche, comme avec cette magnifique double planche lors du sacre de Turuk ! Les décors, les visages, les scènes de combat ou encore la finesse des détails du mur séparant les deux mondes sont merveilleusement illustrés par Lorusso !
J’ai été captivé par cette histoire axée sur les elfes rouges et leur recherche de survie, dans ce nouveau territoire des Terres d’Ogon. L’histoire est prenante et malheureusement malgré ses 60 pages, la suite est prévue dans le tome 34 seulement car cette histoire se décline en deux tomes ! Patience donc pour les fans, il faudra attendre probablement 2022…
Maroulf