L'homme qui inventait le monde
Scénariste : Rodolphe
Dessinateur : Bertrand Marchal
Coloriste : Sébastien Bouet
Editeur: Dargaud
Mon avis
Après les séries Namibia et Amazonie, Rodolphe et Marchal se sont associés cette fois sans Leo pour nous concocter un album one shot de 80 pages de science-fiction.
Mais cette récréation est un interlude et les trois compères travaillent déjà sur le prochain cycle avec Kathy Austin. C’est en tout cas ce qu’annonce Leo dans une préface élogieuse, regrettant presque de ne pas faire partie du casting 😊
Rodolphe nous dépeint une guerre extraterrestre dans laquelle John Bowman, notre héros navigateur hors pair, semble un pilier central. Bien que sujet à des cauchemars récurrents depuis quelques temps suite à une mission très particulière proche d’un trou noir, John n’en demeure pas moins chevronné. Mais là il est en repos dans une sorte de village de vacances pour les militaires en permission situé à Dakar bay et où le service est régi par des androïdes. Sa voisine Charlène Barrymore est aussi une militaire en repos après 16 mois passés en missions soutenues en tant que programmatrice. Ensemble ils vont fuir cette prison dorée, mais seront vitre retrouvés grâce au système de vidéosurveillance et aux caméras installées sous la supervision du Général Sawyer.
Rodolphe distille petit à petit divers éléments insolites qui entraîneront le lecteur dans cette histoire de SF. On se rend compte que notre héros, en inventant ce qu’il souhaite, parvient à modifier la réalité, un atout potentiel pour les militaires dans la guerre !
Bertrand Marchal collabore avec Rodolphe depuis longtemps, déjà avec « Frontière », « Le village » et « Memphis ». Ici, il parvient à reconstituer à merveille tant les décors plutôt contemporains de la ville que ceux plus cosmiques des vaisseaux et de l’espace.
Seul bémol, quelques pages qui dans mon album sont surcolorées et légèrement floues dans les textes, comme si l’encre avait été « bue » par le papier pages 11, 14 et 23.
Saluons un final spectaculaire et (d)étonnant, splendide et bluffant ! Bref, un bon album pour les amateurs de SF, mais sans le bestiaire des albums de Leo.
Maroulf