BD Classic

Chouette série que celle de Lya, une histoire en trois tomes qui a le bon goût de ne pas s’étaler dans des péripéties à rallonge. A la limite, c’est presque même le contraire… On est surpris de voir ce dénouement qui arrive si vite, car on s’attend à davantage de difficultés pour Lya de démasquer le coupable de son accident, comme si le rythme s’accélérait brusquement en finale… Je chicane probablement un peu, car il faut reconnaître au scénario de Carbone une créativité certaine qui change des récits d’aventures classiques. Le fait de mettre une tétraplégique comme héroïne d’un récit est déjà remarquable en soi !

Et qui plus est, cela n’enlève-en rien au plaisir de la lecture et à la découverte de ce style de dessin assez particulier en soi, mais qui reste très soigné et très lisible… Le travail des lumières et des couleurs est aussi de qualité et contribue à l’agrément de parcourir ce récit. On a vraiment l’impression de se trouver face à une bande dessinée qui a bien été travaillée sous toutes ses coutures pour former un très bon produit fini…

Le lectorat de Lya s’adresse davantage à un public adolescent, mais comme adulte, on ne s’y ennuie pas non plus et on y peut y trouver un réel intérêt. Mention très bien donc à Justine Cunha (dessin et couleur) dont c’est le premier personnage de bande dessinée ! Cela augure de nouvelles séries qu’il ne faudra pas louper.

Lorsque l’on ferme une BD en se disant que c’est « déjà » la fin, ce n’est pas anodin ! Cela veut dire qu’en trois tomes Carbone et Cunha ont réussi à nous faire attacher à leurs personnages de papier, signe d’un pari réussi !