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Chronique BD: Bons baisers de Limon # 0

Bons baisers de Limon

Série: Bons baisers de Limon, Tome 0
Dessinateur : Edo Brenes
Scénariste : Edo Brenes
Coloriste : Edo Brenes
Editeur: Casterman

Un jeune étudiant part au Costa Rica, retrouver sa mère, mais aussi avec l’idée de faire un retour aux origines de sa famille… Avec l’aide de photos de famille, il va progressivement reconstituer le puzzle familial, entrant dans l’intimité de chacun, mais aussi en découvrant ses petits et grands secrets propres à chaque famille.
Tout commence dans la ville de Limon, située en bord de plage… Certains membres de la famille s’y sont installés, d’autres y viennent pendant les vacances.
La jeunesse des cousins Osvaldo et Virgilio sera marquée par l’arrivée de Rosario qui deviendra leur camarade de vie. Si Osvaldo mène une vie plutôt sérieuse et responsable, Virgilio se distingue par un esprit rebelle qui fait les 400 coups…
Jeune adulte, Osvaldo n’ose pas déclarer sa flamme à Rosario malgré » qu’il y soit poussé par Virgilio. Finalement, c’est Virgilio qui met Rosario enceinte et sa marie avec elle. Celle-ci va endure beaucoup de choses, car si Virgilio se révèle un joueur de football particulièrement talentueux, il va détruire sa carrière en s’abandonnant dans l’alcool et les sorties…



Si la trame de cette histoire peut paraître peu attractive ou dynamique de prime abord, « Bons baisers de Limon » n’en reste pas moins un excellent roman graphique qui parle des choses simples (la vie d’une grande famille) avec des valeurs positives.

Edor Brenes s’est basé sur des éléments de sa propre vie. En prenant l’ange d’ouverture de la récolte de témoignages, il permet de suivre le chemin pris par plusieurs membres d’une même famille sur trois générations, celui-ci est parfois constitué des mauvais choix de route et d’autres bien plus heureux… Les naissances et les décès, les épreuves du quotidien… Par le biais des témoignages de différents membres de la famille, on se retrouve dans leur intimité et quelque part intégré dans la famille…



Le style du graphisme est simple et efficace ; ce qui ne veut pas dire « simpliste », car il est même plutôt bien travaillé. Même si ce n’est pas un livre d’action, on est très loin de s’ennuyer à la lecture des 268 pages de ce récit qui a été traduit de l’anglais pour l’occasion.

Le scénario est moins contemplatif que chez Taniguchi même s‘il s’en rapproche (la scénarisation du « Journal de mon père » n’est pas si éloignée), mais il est très riche en anecdotes de vie ; ce qui donne à l’histoire une très grande crédibilité et un grand réalisme. Une lecture donc, vivement à conseiller !

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