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Chronique BD: Ladies with guns # 1

Ladies with guns

Série: Ladies with guns, Tome 1
Dessinateur : Anlor
Scénariste : Olivier Bocquet
Coloriste : Elvire De Cock
Editeur: Dargaud

Quelque part, en pleine nature au temps du far-west, une petite fille tente de sortir d’une cage où elle est enfermée, des hyènes s’apprêtent à en faire leur déjeuner, mais un coup de fusil d’une jeune femme les fait fuir.
La jeune fille se croit déjà sauvée, mais la tireuse est visiblement en conflit avec une autre jeune femme, indienne celle-là, qui n’a pas apprécié que son frère a été abattu par la tireuse… Il faut dire que son frère avait attaqué le convoi où se trouvait la tireuse…
On apprend alors que la petite fille était une esclave et s’était échappée après avoir quelque peu émasculé son patron qui voulait abuser d’elle. Elle avait réussi à s’échapper, mais avait été rattrapée et mise en cage par ses poursuivants dont elle avait fini par se débarrasser. Quant à la tireuse, elle venait de perdre son mari par accident peu avant alors qu’elle tentait de protéger un tonneau au contenu bien mystérieux.
Lorsque la tireuse rentre dans une quincaillerie pour acheter diverses choses, elle se fait joyeusement jeter dehors par le vendeur peu conciliant, une autre cliente, une fermière qui vit dans une propriété isolée, va prendre sa défense ; ce qui va engendre un joyeux bordel. Il faut dire que le shérif local est davantage centré sur sa consommation d’alcool que sur l’ordre public… À ces quatre femmes se rajoutera une « pourvoyeuse de plaisirs » qui s’était échappée du saloon… avec la caisse !
Plusieurs hommes de la ville vont se mettre ensemble pour mener une expédition punitive, mais les femmes ont bien appris à se défendre maintenant…



Décidément, la bande dessinée sur le thème du western n’en finit plus de se renouveler ! On avait déjà vu des femmes agir de manière héroïque dans certains récits, mais de là à ce qu’elles prennent le rôle principal par rapport aux hommes, il y avait un pas à franchir et celui-ci a été joyeusement franchi par Olivier Bocquet et Anlor.

S’il y a un réel plaisir à voir évoluer des femmes rudes et qui ont bien appris à se défendre (leur caractère fait penser à la Calamaty Jane telle que bien mise en scène par Morris), on en vient presque à regretter que leur caractère ne soit davantage féminin au niveau des actes dans le sens où les héroïnes sont de vrais garçons manqués. On relèvera cependant un grand sentiment de solidarité entre les femmes et ce phénomène est lui encore bien actuel (mouvement me too…) et puis le simple fait de donner à des femmes le rôle généralement joué par les hommes dans ce type de série est déjà assez jouissif en soi.

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Je pense qu’il pourrait être très riche dans les prochains albums de développer davantage la psychologie féminine pour montrer en quoi une manière de penser différente que de rendre les coups peut également s’avérer très efficace, si pas plus… Et en même temps, qu’est-ce qui empêche des femmes à se comporter comme des hommes ?

J’ai beaucoup apprécié le dessin d’Anlor qui me fait un peu penser à celui de Loisel, le découpage est souvent bien travaillé ainsi que la mise en scène (les mises en perspective) ; ce qui rend le récit particulièrement dynamique. C’est donc une excellente surprise que ce « Ladies with guns » et l’on ne peut qu’attendre avec impatience le tome 2 !

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