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Chronique BD: Les vieux fourneaux # 7

Chauds comme le climat

Série: Les vieux fourneaux, Tome 7
Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Paul Cauuet
Coloriste : Jérôme Maffre
Editeur: Dargaud

L’histoire
1er mai à Montcoeur. Le maire organise un pique-nique de l’amitié avec ses concitoyens et on y retrouve Emile, Sophie et Berthe. Celle dernière va d’ailleurs embrocher le maire d’une pique à brochette durant son discours lorsqu’il fait allusion à sa défunte épouse, grande amie de Berthe. Les forces de l’ordre sont ensuite appelées par le maire pour embarquer Berthe en la délogeant de chez elle…
Dans le même temps, Antoine et Pierrot sont à une manif à Paris ; Pierrot est en tête du cortège tandis qu’Antoine est plus à l’arrière avec la CGT. Mais lorsque les CRS chargent, c’est finalement Antoine qui trinque, en voulant arrêter lui-même un casseur… et il se retrouve à l’hôpital avec une fracture du bassin et le poignet cassé. En parcourant le journal, il apprend le décès de son ancien patron Armand Garan-Servier le fondateur des laboratoires pharmaceutiques dont une usine est implantée à Montcoeur. Ni une ni deux, il décide de quitter l’hôpital pour assister aux obsèques prévues le lendemain au village et il rentre en TGV avec son ami Pierrot.

Mon avis

Wilfrid Lupano et Paul Caquet poursuivent leur brillant périple de nos papys toujours bien verts avec ce septième épisode déjà, et c’est toujours de haut vol !

C’est par ailleurs un succès éditorial et critique !

Et un deuxième film vient d’ailleurs de sortir en salle au mois d’août, avec Pierre Richard (87 ans) dans le rôle de Pierrot, Eddy Mitchell (80 printemps) pour Emile et Bernard Le Coq (72 ans) venu remplacer Roland Giraud (80 ans également) dans le rôle d’Antoine.

Après un tome 6 plus exotique dans lequel nos papys partaient en Amazonie, nous revoici dans le petit village de Montcoeur où vivent Antoine et sa petite-fille Sophie.

Les auteurs nous présentent cette fois un album plus sombre qui reflète l’actualité du moment et qui donne l’occasion de faire aussi passer des messages : les étrangers sans papiers mal accueillis, les manifestations contre la baisse du pouvoir d’achat, les soucis climatiques, le surprofit et les montages financiers, bref une certaine fracture sociale dans la société. Heureusement, l’humour reste bien présent (les BBQ à l’arrière du cortège de la manif, l’attaque de Berthe au fessier du maire avec une pique à brochette, et de façon générale les diverses interventions de Berthe) mais certains sujets abordés sont plus nettement sérieux. Cet album reste néanmoins de bonne qualité et plusieurs auteurs ont embrayé brillamment dans la veine des papys comme « Sold out » de Castaza ou « A l’ancienne » de Julien Monier.

A noter aussi le très bon travail de Jérôme Maffre sur les couleurs depuis le tome 5.

Maroulf

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