Du feu sur la glace
Dessinateur : Willy Lambil
Scénariste : Kris
Coloriste : Studio Leonardo
Editeur: Dupuis
Mon avis
Très bonne surprise que ce nouvel album des Tuniques bleues. Deuxième album pour Kris au scénario qui nous offre une belle histoire, avec pas mal d’ajouts de son cru tout en conservant les « codes ». La relation comique « Laurel & Hardy » entre Blutch et Chesterfield, l’humour de Stilman et ses réflexions pince sans rire bien que plus connotées antimilitaristes que Cauvin, les expressions utilisées par Cauvin (le petit corps malingre de Blutch)…
Il profite aussi de la mutation du commandant Appeltown venu s’installer dans Fort Cow, un nouveau fort en construction pour reprendre quelques anciens personnages: Miss Amélie Appeltown, mais aussi Bryan, Tripps ou Plume d’Argent…
Kris ajoute également plus d’humour avec des jeux de mots comme la pensée du médecin en page 12, l’allusion au poids de Chesterfield comme supérieur page 19 ou encore avec l’évocation du baiser de Chesterfield page 41). Et avec son histoire d’un cartographe anarchiste et pacifique, il ajoute une note plus particulière qui permet des situations cocasses, bien que parfois anachroniques, et révèle une autre facette de Chesterfield…
Pour la partie historique dont chaque album des Tuniques bleues s’inspire, il s’agit des tribus indiennes, dont la plupart sont restées fidèles à l’Union, et contre lesquelles les Sudistes vont mener des attaques sanglantes pour les pousser à changer de camp.
Au dessin, Lambil continue d’assurer à 87 ans même si certains personnages semblent parfois plus ramassés et que Blutch ou Chesterfield sont moins typés qu’auparavant… Chapeau à lui de poursuivre son travail de dessinateur à l’heure de la retraite à 67 ans en Belgique ! D’autant qu’il a annoncé déjà travailler sur l’album suivant ; même s’il bloque un peu pour le moment il est optimiste sur le sujet. Comme chaque fois qu’il le peut, il place une série d’animaux en gros plans dans plusieurs cases, et comme toujours des charges de cavalerie.
A noter la collaboration de Michalak au storyboard pour Lambil et les couleurs de Vittorio Leonardo.
Maroulf