Miséricorde
Scénariste : Jean Van Hamme
Dessinateur : Emmanuel Bazin
Dessinateur : Dominique Bertail
Dessinateur : Aimée de Jongh
Dessinateur : Djief
Dessinateur : Christian Durieux
Dessinateur : EFA
Dessinateur : Jose Luis Munuera
Editeur: Dupuis
« Le vol d’Icare » parle d’un club de parachutistes et d’un tueur en cavale. Au dessin, Efa fait le saut de l'ange pour traiter ce court récit à l'humour noir de Van Hamme.
J’ai mordu à pleine dents dans « Les dents de l’amour », une rencontre improbable par le biais d’une agence matrimoniale entre un trentenaire bedonnant et une jolie jeune femme véritable ogresse… Est-ce que la belle Sheene est vraiment tombée amoureuse de Gaston, ce scénariste de bande dessinée ou a-t-elle d’autres idées derrière la tête ? Mis en images par Durieux, le récit m’a particulièrement séduit ; mention spéciale pour la page 41.
« Les bretelles » ne rattrapent qu’une seule fois. Avec Munuera au dessin, Van Hamme est cynique et rappelle sa magnifique série SOS bonheur parue il y a déjà 30 ans ! Une histoire de temps qui s’achète grâce à une pilule commercialisée par Chronos Incorporated, réservé aux riches.
« Comment avoir sa statue sur la place Joachim XIII » est une courte histoire de 6 pages à la fin jubilatoire, avec au dessin le jeune dessinateur Emmanuel Bazin (Mauvaise réputation). Où l’on découvre que les apparences sont parfois trompeuses. Car est-ce vraiment voulu que le jeune Grand-Duc Siméon ait sauvé la vie de son oncle le Roi Joachim ?
Bertail est le sixième dessinateur qui travaille avec Van Hamme. Son trait classieux convient à merveille pour la période fin 19ème début 20ème avec « Le piège ». Où comment la riche Lady Charity Hethrington est prête à tout pour marier sa nièce Gwendolyne avec un jeune noble riche. On est dans l’esprit des châteaux de Versailles, Louis XVI et de la série "Chroniques de Bridgerton"…
Enfin c’est le dessinateur québécois Djief qui termine l’album avec « Adios, Amigo », presque vingt pages sur une enquête autour du meurtre de la jeune et jolie Barbara, précipitée du haut d’une falaise. Avec une chute surprenante, pour un final machiavélique.
Au final j’ai adoré ces sept histoires concoctées par le maitre qui à 82 ans offre à de jeunes dessinateurs l’opportunité d’illustrer ses nouvelles. Même si toutes ne sont pas du même niveau et que la pagination oblige à faire des choix dans leur traitement (de 6 pages pour la plus courtes à 20 pages au maximum) : chapeau bas Monsieur Van Hamme et merci aux talentueux dessinateurs pour leurs illustrations !
Maroulf