Mou
Dessinateur : Benoît Feroumont
Scénariste : Benoît Feroumont
Coloriste : Benoît Feroumont
Editeur: Dupuis
Mon avis
Après l’excellent « Gisèle et Béatrice » paru en 2013, revoici Benoît Feroumont avec un album plus coquin que sa série jeunesse « Le Royaume » dont 8 titres et une hors-série sont parus.
Malheureusement, j’avoue avoir été quelque peu déçu de cet album dans lequel j’ai peut-être mis trop d’attente. On y suit les déambulations d’un timide livreur de pizzas nommé Charles qui a été transformé en une sorte de pieuvre sexuelle qui se déplace chez les habitants par les canalisations d’égouts. Une errance érotique grâce à son corps devenu « savant, souple et bienheureux ». De chez Isabelle la vielle aveugle grâce à qui il parviendra à recommuniquer par appli smartphone, à la dominatrice Daisy « chic et hot » ou encore chez Anaïs & Marlène, Geneviève, Jamila, Pierre… notre Poulpy alien de l’amour comble toutes les attentes.
L’essentiel du récit est raconté en voix off par la chercheuse chimiste Paola, la première rencontre de Charles dans le café « Le Carmine », avant sa mutation en « mou ». J’ai apprécié l’album mais trouvé le scénario un peu trop léger, l’idée originale de départ restant finalement un peu trop figée....
Le dessin est très expressif, les visages et les yeux des personnages sont très bien rendus, et l’on voit que Feroumont a de la bouteille également dans les films d’animation où il excelle aussi (« Les Triplettes de Belleville », « Le Lion et le Singe » tous deux primés lors de salons ou festivals). Et pour faciliter la lecture, les phylactères et dialogues des différents protagonistes sont colorés de différentes manière, chacun ayant son code couleur.
Malgré un bon moment de lecture et l’événement organisé chez Flagey (avec en petit cadeau rigolo un petit pot de Play-Dooh illustré par Feroumont), je terminerais ma note avec l’expression de mon prof de saxophone lorsque ma prestation était bonne mais pas suffisamment aboutie : « C’est mou du genou ! »
Maroulf