Série: Neuf mois
Auteur: Vadot
Editeur: Casterman
Une chronique BD:
Génération BD
L'Antre du Comics
© Casterman
Présentation de la BD «Neuf mois» :
Colin roule de nuit au volant de sa Coccinelle, au hasard, pour tenter de calmer ses insomnies. C’est qu’il se fait du souci : sa femme, enceinte de leur premier bébé, n’est plus qu’à quelques semaines de l’accouchement. Mais en ressortant de l’un des tunnels qui serpentent sous la ville, surprise : Colin émerge dans un autre monde en plein jour, au centre d’un immense désert blanc, et au volant d’une Chevrolet Chevelle 1968…
Dans ce monde déroutant dont le ciel est parcouru par d’énormes requins, peuplé d’étranges clones de Sigmund Freud, un mystérieux correspondant lui fixe rendez-vous un peu plus loin sur la route, dans le prochain village, en s’adressant à lui… à la radio. Et fait les présentations dans ces termes : « Je me présente, Tino, comme Tino Rossi. Je vends du sable. Import export. » Dialogues savoureux, vrais personnages et imagination en roue libre : bienvenue dans le monde onirique de Nicolas Vadot. Vous qui entrez ici, oubliez tous vos repères : c’est parti pour un grand voyage, et ça décoiffe vraiment!
L'avis de L'Antre du Comics:
Neuf mois nous racontent l'angoisse d'un père avant la naissance de son premier enfant.
Autant la mère partage déjà une vraie relation avec son enfant pendant la grossesse, autant le père se sent à part et dès lors il se demande s'il fera un bon père, s'il pourra assumer ses nouvelles responsabilités.
Toutes les pensées du futur père sont imagées par un monde fantastique. La nuit, notre héros traverse la réalité et les maîtres des leiux de ce monde imaginaire lui mettent en avant ses angoisses et la façon dont il pourrait réagir. Par cet imaginaire, par ces rêves, il peut extérioriser tous ce qui est enfuit au plus profond de lui et qu'il ne peut pas partager, peut-être parce qu'il sent un peu coupable de ses pensées.
Cet album n'est absolument pas une histoire fantastique comme pourrait le laisser croire quelques planches mais bien une remise en question d'être humain perdu par sa future paternité. A mon avis l'auteur a dû vivre ce moment il n'y a pas très longtemps parce que cela semble frais et vécu. Je pense qu'un homme qui a ressenti la même chose sera plus proche de l'histoire qu'un lecteur lambda.
L'Antre du Comics
Venez discuter de cette BD sur notre forum en cliquant ICI.