Monstress
Dessinateur : Sana Takeda
Scénariste : Marjorie Liu
Editeur: Delcourt
Résumé :
Maika et Corvin se lancent à la recherche de Kippa qui a été trahie par leur compagnon d’aventures, Maître Ren, le nekomancier. Ils avancent à travers un pays où les dangers provoqués par l’ouverture du passage les guettent à chaque instant.
Kippa, emmenée par ses ravisseurs pour l’emmener chez le mystérieux « Docteur » va se retrouver livrée à elle-même et devoir faire face à ses propres démons pour assurer sa survie.
Ce « Docteur » compliquera la tâche de Maika. Manisfestement lié à son enfance, il sèmera le doute dans ses souvenirs brumeux. Plus que jamais, ses origines seront au centre de toutes les préoccupations. Mais est-elle vraiment prête à y faire face ?
Avis :
Un an après la sortie du troisième tome qui était un coup de cœur pour moi (comme tous les autres d’ailleurs), je reçois enfin le quatrième tome tant attendu de Monstress !
J’attendais impatiemment de revoir ces magnifiques dessins et couvertures et, surtout, de savoir si la suite allait annoncer la fin de cette histoire ou si l’on aurait le plaisir de poursuivre encore un peu notre plaisir.
C’est avec surprise que j’admire la couverture. Pas de dorure, pas de vernis, pas aussi travaillée que d’habitude… Soit. Ce n’est pas bien grave, on ouvre le livre !
Dès la première page me sont apparus les problèmes graphiques que Sana Takeda pouvait avoir sur une case ou l’autre dans les autres tomes. Un trait noir grossier, vite fait par-dessus la colo. Seulement, ici, dans un dessin prenant une page entière, pour moi, il se devait d’être parfait… Or impossible de détourner mon regard des doigts mal dessinés de cette petite renarde… Bref, ça lui arrive, les dessins restent toujours très beaux.
Au fil des pages, j’ai pu constater que ce trait grossier était omniprésent dans la première partie du bouquin. Certainement dans le rush des sorties, elle n’a pas fait attention, mais lorsque l’on constate qu’elle bâcle également certains personnages, je trouve que c’est un peu gros. Un des principaux personnages dans la première partie, une arcanique à la peau bleue et avec deux cornes sur le front, se retrouvait une fois avec ses cornes sur certaines pages, puis plus de cornes sur d’autres pages… Cela m’a déçue. Heureusement, elle se rattrape dans la deuxième partie du livre et l’on retrouve son « vrai » travail.
Pour ce qui est du scénario, j’étais ravie d’apprendre que ce tome ne serait pas le dernier !
Le temps de se remettre les derniers évènements en tête et c’est parti, nous sommes de suite embarqué ! Je reviens sur le fait que ce comic’s est noir et pas à mettre entre toutes les mains bien que les dessins soient attractifs ! L'histoire se fait de plus en plus sombre au fur et à mesure que l’on découvre les origines de Maika et le monde autour d’elle explose dans tous les sens. C’est une vraie guerre qui se peaufine à l’horizon.
Au final, j’ai, encore une fois, apprécié ce volume de Monstress, le scénario de Marjorie Liu tient toujours la route et même si les lacunes de Sana Takeda étaient plus présentes cette fois-ci, cela n’entache en rien le travail gigantesque abattu par ces deux femmes.