Série: La liste des choses qui existent #
Auteurs: Cathon et Iris
Editeur BD: la Pastèque
Une chronique BD: Génération BD
La liste des choses qui existent développe des thèmes telles que la poubelle, l’autocollant, le fusil, la nouille, le micro-onde ou le lit. Chaque thème est présenté par deux copines « présentatrices » et constituent un chapitre de cette bd qui compte en tout 116 pages.
L’idée est d’aborder chaque sujet avec humour, en partant de données historiques ou pseudo-historiques et de dévier sur des divagations imaginaires, ponctuées de l’un ou l’autre récit tout aussi fictif.
Par exemple, on va vous parler d’Eugène Poubelle pour dévier sur la sculpture des ordures, le recyclage de tampons hygiéniques réutilisables ou de l’histoire d’un gamin sans jambes qu’on a caché pour oublier dans une poubelle…
Il est difficile de décrire en quoi consiste cette bande dessinée, peut-être parce que la démarches elle-même n’est en soi pas très claire.
On pourrait évoquer l’esprit des rubriques à brac qui prenaient un thème et commençaient à délirer dessus. On pourrait parler d’une encyclopédie jouant sur le second degré au point qu’on ne sait pas si les informations qui sont données sur le sujet sont basées sur des faits véridiques ou historiques ou sont le fruit d’une imagination débridée…
Ce livre mélange les genres et c’est peut-être cela qui n’est pas toujours facile à appréhender. On passe de l’humour cynique à l’humour gentil tout en abordant une approche plus « scientifiques ». A force de mélanger les genres, le lecteur risque de ressortir de la lecture avec un sentiment d’insatisfaction car toucher à tout ne permet pas d’approfondir tout. Je suis un adapte de la collection de La Pastèque qui produit justement des récits très typés mais ne retrouve pas dans ce récit le caractère marqué des albums précédents.
Personnellement, je n’ai pas non plus accroché à 100% au dessin et suis donc sorti de la lecture, sur base de ce double constat, avec un petit sentiment de déception. Je me dis qu’il plaira peut-être davantage à la gente féminine qu’à moi-même.
L’avantage des petites histoires permet cependant de lire cette bande dessinée par petites étapes et d’offrir ainsi une certaine détente intermittente. Il est lisible par un public large et présente l’avantage d’être abordable par un public familial.