I F*CK*NG LOVE PARIS vient de paraître aux éditions Casterman
LE PITCH :
Obsédée depuis son enfance par la mode et la beauté, mais défigurée par une cicatrice consécutive à un accident de voiture, Hope part pour Paris, seul endroit pense-t-elle où elle peut espérer concrétiser son rêve : devenir top model. Les deux colocataires qu’elle y rencontre nourrissent le même genre d’espoir : Chastity veut à tout prix faire partie des people riches et célèbres, tandis que Faith ne songe qu’à devenir une chanteuse à succès. Mues par une ambition dévorante, les trois jeunes femmes partent chacune en quête de la gloire, ne s’interdisant rien ou presque dès lors qu’elles peuvent parvenir à leurs fins…
Joyeusement cynique et parfaitement amoral, ce roman graphique en forme de fable moderne brosse un portrait drôle et mordant des milieux dorés de la mode, du luxe et du show-business dans la capitale parisienne. Jeux de dupes, trahisons en tout genre et comédie des apparences, tout y est factice, cruel et vain. Mais au fond qu’importe que le glamour soit frelaté, pourvu qu’il brille…
L'AUTEUR :
Né en 77, période punk, Maarten Vande Wielen, est pourtant un enfant des sixties dont il a adopté le look et le style, qui fait partie de cette nouvelle génération d’auteurs flamands, comme Jan Van der Veken, Brecht Evens et Brecht Vandenbroucke qui ont le graphisme dans le sang et dont les illus léchées font le tour des magazines du monde… Vande Wiele est un auteur à tenir à l’œil car il n’en restera sûrement pas là !
I F*ck*ng love his style !
L'INTERVIEW :
I f*ck*ng love Paris est un soap bling bling rempli de références comme la série télé « Sex and the city », les romans « Le Diable s’habille en prada et surtout « Valley of the dolls » de Jackie Collins dont la sœur est devenue un personnage de l’intrigue, Joan Collins, que je regardais dans Dynastie, étant gamin. L’appart’ des filles est de « Breakfast at Tiffany’s » le film avec Audrey Hepburn. Quant aux références aux couturiers en bas de page, c’est une idée d’une amie modiste qui en lisant mes pages reconnaissait les modèles et me les citait.
A l’origine, il a été publié dans ma langue natale, le néerlandais en deux parties ; I love Paris et I hate Paris. Casterman a pris le parti de le publier en un volume sous le titre I f*ck*ng love Paris, un titre faussement vulgaire, aussi parce qu’en même temps parait un guide sur Paris dû à Dupuy & Berberian ! Mais mon Paris à moi est léger et imaginaire ! On m’a même chargé de dessiner une nouvelle couverture, suggestive… par rapport aux couvertures originales…
Auparavant il avait été publié en anglais, italien, espagnol, allemand et même en danois ! J’ai été aussi surpris qu’honoré que Casterman s’intéresse à moi, il y a d’ailleurs un deuxième ouvrage qui sera publié en mai, Monsieur Bermutier, tiré des écrits de Guy de Maupassant, pas vraiment le même genre que celui-ci !
Je n’aurais pas pu faire cet ouvrage sans mes complices Erika Raven aussi auteure de BD et Peter Moerenhout, auteur, journaliste et musicien. Ils ont été présents à chaque fois que je sentais que quelque chose n’allait pas dans mon scénario, lorsque je ressentais le besoin de relooker des passages que je n’aimais pas. Ils me corrigeaient et ensuite je repassais par-dessus, ils revoyaient et pour finir, je ne sais plus trop qui a écrit quoi !
Je ne suis diplômé d’aucune académie de dessin mais j’ai suivi des cours d’animation pendant deux ans avant de me rendre compte que je préférais le graphisme et l’illustration et en me mettant à mon compte, je n’en avais à rendre à personne… J’ai commencé par illustrer des histoires courtes et amorales, inspirées de la série télé « Hitchcock présente », avec un petit côté cynique et fantastique. Ensuite j’ai créé « doctor Carnacki », inspiré des écrits de William H. Hodgson, un auteur du début du XXème siècle qui écrivait des histoires fantastiques. Son personnage était un homme, une sorte de chasseur de fantôme et je l’ai transformé en personnage féminin, avec une petite touche à la madame Peel de « Chapeau melon et bottes de cuir », ce côté femme aventurière et fonceuse, accompagnée d’un chat qui parle !
I f*ck*ng love Paris est venu plus tard et m’a pris trois ans…
Il est évident que le style graphique que j’ai adopté, inspiré des illustrateurs des années soixante, n’est pas fait pour autre chose que de la satire, de la parodie, comme la plupart de mes BD (sauf Monsieur Bermutier). I f*ck*ng love Paris est un feuilleton qui plaira surtout aux lectrices féminines, à cause des multiples éléments de références mais qui plaira aussi au lectorat masculin, par son ton faussement léger.
- shesivan
- Interviews Ecrites