Egregor Le Souffle de la Foi
Scénariste : Jay Skwar
Dessinateur : Kim Jae Hwan
Editeur: Meian
Résumé :
A Waldgarth, la capitale d’Hursthland, le Comte reçoit un message de sombre augure qui le pousse à convoquer tous les Égides de sa province. La menace se révèle. Il s’agit d’une armée d’êtres décharnés à la solde de Faucheurs qui transportent d’immenses machines de guerre. Les Égides réalisent alors que leurs villes et villages, qu’ils ont abandonnés au profit de Waldgarth, ont été pris pour cible par les Faucheurs en leur absence. Malgré le refus de leurs supérieurs de les retéléporter avant qu’il ne soit trop tard, les Presqu’Égides Kris, Morgenstern et Sica apparaissent et leur viennent en aide.
Malheureusement, ils arrivent trop tard : les habitants se sont déjà tous fait tuer par les Faucheurs, qui leur échappe de justesse. Alors que les émotions des chevaliers prennent le pas sur leur sang-froid, des Ramasseurs surgissent pour emporter les cadavres des victimes.
Quelques temps auparavant, Foa, contrarié à l’idée que sa mère, l’Égide de Waldgarth, soit confrontée à un terrible danger, parvient à convaincre les Presqu’Égides de les emmener Fara, Wilda, Gaeron et lui-même, à la ville concernée. Mais une fois sur place, Foa constate que sa mère n’est pas présente et décide alors de demander au Comte, cloîtré dans son manoir, s’il sait où elle pourrait se trouver…. Elle serait apparemment détenue au fin fond d’une prison péninsulaire. Ces mots évoquent un souvenir à Gaeron, qui apprend à Foa l’existence de la Fosse de la Damnation, un sinistre gouffre pénitencier.
Finalement, les signes annonciateurs surviennent, l’Éclipse de Sang se manifeste et les faucilles se déversent dans la forêt qui environne Waldgarth. Les officiers Dussak et Messer, avec leurs arbalétriers, ralentissent tant bien que mal la progression de l’ennemi vers les courtines, mais les Sulfurs (mort vivants) déclenchent une explosion qui vide les douves. Pour les remplir de nouveau, l’officier Koncerz et ses cavaliers galopent jusqu’à l’un des barrages fluviaux et l’abatte au prix de leur vie.
Avis :
Les deux premiers tomes d’Egregor m’avaient déjà embarqué dans l’histoire même s’il est vrai qu’il fallait s’accrocher avec toutes les informations que l’auteur divulguait au fur et à mesure, et ce, sans grandes explications par moment. Mais, une fois le tout regroupé, il était assez aisé de rentrer dans le scénario.
Les deux tomes suivants n’en étaient que plus agréables, on connait les personnages et ceux qui se rajoutent ne sont que des secondaires.
Le dessin tient beaucoup du comics et non du manga, je pense que c’est cela qui m’a un peu gêné dans les deux premiers tomes avec le fait que les visages et expressions adolescentes étaient trop peu naturelles. Dans ces deux tomes ci, je n’ai pas eu cette impression car Kim Jae Hwan maitrise à la perfection le style héroïc-fantasy, les armes et armures, les combats et les monstres et, on ne voit que peu les adolescents, donc les lacunes n’apparaissent pas. Son travail est très beau, mais il est clair qu’il faut s’y habituer car on a parfois l’impression de voir une photocopie d’une image d’un animé avec les techniques informatiques. Et a défaut de vouloir trop faire parfait, on enlève parfois du caractère dans le dessin. Mais, au final, même si c’est déstabilisant au départ, on s’y fait, c’est son style…
Vu comment le tome deux était construit, Jay Skwar aurait pu prendre le pli de continuer sur un code classique du parcours initiatique avec la formation de chacun de nos jeunes héros avant une grande bataille. Mais non. Il part vers un chemin que nous n’imaginions pas. Et c’est vraiment bien !
Laissant les autres personnages de côté, il se concentre sur les Égides et Foa ainsi que la bataille de Waldgarth. Une bataille qui arrive très vite alors qu’on ne l’attendait pas. Un plus pour créer une vraie dynamique dans une suite qui se veut moins explicative. Un gros plus scénaristique car on sent que beaucoup de choses doivent encore être dévoilées et que les intrigues risquent de nous étonner à chacun des tomes. Je dois avouer que l’on sent grandement l’influence de Game of Thrones ou de Berserk dans son travail.
En somme, plus on en lit, plus on a envie d’en lire. C’est ce qui fait le secret d’une bonne série !