Oshi no Ko
Scénariste : Aka Akasaka
Dessinateur : Mengo Yokoyari
Editeur: Kurokawa
Résumé
Réincarnés dans la peau des enfants de leurs idole, Ai Hoshino, les jumeaux Aqua et Ruby vivent leur meilleure vie de bébé.
Malheureusement, ce bonheur n’est que passager...
Avis :
Sarina, une adolescente malade et Gotô, un obstétricien de campagne sont tous les deux fans de l’idole Aï Hoshino. Pour on ne sait quel miracle, lors de leur mort, ils se réincarnent dans le corps de Ruby et Aqua, des jumeaux auxquels elle donne naissance… À l’âge de 4 ans, ils assistent à la mort de leur mère, poignardée par un fan obsessionnel. Celui-ci a eu vent de cette grossesse et s’est senti trahi. Mais comment connaissait-il son adresse ? Ce même personnage était déjà responsable de la mort de Gotô à l’hôpital. Comment pouvait-il savoir qu’elle s’y trouvait ? Quelqu’un a certainement dû l’aider de l’intérieur… Gotô, réincarné en Aqua va donc tenter de retrouver son père qu’il pense coupable et ainsi, se venger…
Nous nous arrêtions là dans le premier tome d’Oshi no Ko. Heureusement, nous ne devrons pas attendre pour savoir la suite, car les éditions Kurokawa nous font le plaisir de nous délivrer les deux premiers tomes simultanément !
Dans ce deuxième tome, nous retrouvons Ruby et Aqua qui tentent de percer dans le show-business selon les dernières volontés de leur mère. Ruby essaie de rentrer dans un girls band et Aqua continue son chemin, aux côtés de son mentor, le réalisateur Gotanda. Mais son vrai désir est d’intégrer le show-business pour retrouver son père. Ce dernier ne voit pas d’un bon œil que sa sœur devienne une idole. Il veut la protéger et faire en sorte qu’elle ne finisse pas comme sa mère. Il va donc utiliser toutes sortes de stratagèmes pour gâcher ses chances de réussir …
Finalement, tous deux rentreront dans un lycée artistique et signeront sur le label de leur mère adoptive, l’ancien label de leur vraie mère. Le scénario se divisera alors en deux trames : Ruby qui essaie de monter un groupe de girls band et Aqua qui reprend la comédie.
Pourtant, l’auteur va se fixer sur l’histoire d’Aqua qui est le plus revanchard. Ruby veut juste réussir pour répondre au souhait de sa mère, mais Aqua, lui, ne voit le fait d’entrer dans le milieu que comme un moyen d’arriver à ses fins. Lorsqu’on lui propose un rôle avec un certain réalisateur que sa mère aurait connu, il ne lui en faut pas plus pour accepter.
Sous cette intrigue principale, Aka Akasaka nous montre toujours l’envers sombre d’un décor aux mille paillettes. Après le monde des idoles, nous découvrons celui des jeunes comédiens et des séries et adaptations d’œuvres créées juste comme des promotions de jeunes modèles en vogue sans aucune once de talent d’acteur. Encore une fois, l’important, c’est de faire de l’argent. Divers points de vues sont présentés ici, celui de l’auteur du manga qui est adapté en série et voit ses attentes détruites, celui de Kana qui est obligée de s’adapter à ses camarades qui n’y connaissent rien en jeu de scène et celui d’Aqua, qui, malgré le fait qu’il ne participe pas de gaieté de cœur, va faire ce qu’il peut pour que sa nouvelle amie puisse être fière de cette œuvre…
Aqua dévoile ici son potentiel d’analyse de la situation. On comprend vite que son domaine tient clairement de l’utilisation des autres et de son environnement pour arriver à ses fins.
Un deuxième tome bienvenu qui nous a permis de voir une suite à la hauteur de nos attentes. Un thriller qui ne fait que commencer avec un savant mélange de noirceur, de gaieté et de naïveté… Nous attendrons la suite avec grand plaisir !