Perfect Edition
Dessinateur : Kazuhiro Fujita
Scénariste : Kazuhiro Fujita
Editeur: Meian
Attention: vous êtes sur le point de débuter la lecture de la seconde partie de notre chronique sur les tomes 9 à 12 de Karakiru Circus. Pour prendre connaissance des résumés de ces 4 fantastiques volumes, cliquez nonchalemment >> ICI <<.
Ce qu’on en a pensé…
Entrer sous le grand chapiteau du Karakiru Circus est une aventure littéraire à elle seule :
Tel un majestueux chapiteau, le travail de mise en pages et de façonnage sur cette Perfect Edition est somptueux : cette incroyable jaquette trouée nous projette directement dans un univers que l’on pressent faste et luxueux !
Une fois cette porte franchie, l’éditeur nous installe dans des loges tout confort avec une page couleur puis fait débuter directement le show ! Pas d’autres entrées en matière, résumé des épisodes précédents ou autre : l’histoire reprend directement là où nous l’avions laissée lors du spectacle précédent !
Le lecteur habitué désormais au graphisme si particulier de Kazuhiro Fujita est happé directement et il lui est alors impossible de sortir de la carlingue de l’Arc avant qu’il ne se soit écrasé et éventré au sol…
Petite précaution d’usage, avant de rentrer dans le vif du sujet : on déconseille vraiment de prendre cette série en cours, tant l’histoire est dense et complexe. Chaque tome est une brique sur laquelle l’auteur bâtit un véritable mur de cathédrale !
L’arc « Le cirque Karakiru éphémère » est comparable à un film d’actions mettant en scène une prise d’otages dans un avion ; la référence qui nous vient à l’esprit est les 2 premiers films « Die Hard » pour leur rythme effréné et les rebondissements qui nous surprenne à chaque fois ! Du très grand Art dans cet exercice de style ô combien périlleux !
Avec l’arc suivant « Bai Jin & Bai Yin » notre mangaka change complètement de style : cette histoire est construite comme un terrible drame, une romance impossible entre 2 êtres que la jalousie, la fourberie, les peurs et la maladie sépareront tragiquement. Il nous délivrera ensuite la re-création du pantin parfait, la copie parfaite de Francine à un détail près : son magnifique sourire… tout en reliant ce récit d’Antan avec celui que suit Narumi et ses amis. Un travail d’orfèvre, une tragédie magnifique, on vous le disait !
Toujours dans le 10ème opus, on retrouve ensuite une petite respiration, où l’auteur nous transporte auprès de Masaru qui a vu fraichement débarquer dans sa troupe l’ancien compagnon d’armes de Narumi, le rescapé du crash d’avion Guy Christophe Rech et qui a la chance de se voir prodiguer les soins les plus attentifs de Shirogané… Quiproquos à gogo et non-dits à foison… Mais gare : ce diable de mangaka en profite pour nous glisser à l’oreille un pan entier du passé de la sexy Shirogané et les liens existants entre elle, Guy et leur marionnette respective !
Juste le temps pour nous pauvres lecteurs de souffler un coup avant de repartir vers une nouvelle Aventure, devant l’Antre des Automates…
Annoncé comme étant le dernier Arc de la série (alors que nous ne sommes pas encore à la moitié des 26 volumes prévus ???), « Karakuri – Acte final » met en scène les principaux combattants déjà rencontrés en rajoutant de nouveaux personnages secondaires de tous poils. Si nombres d’entre eux ne feront qu’une courte apparition -tournoi à mort oblige- Kazuhiro Fujita ne les délaissera pas en leur offrant toujours un CharaDesign affirmé et toujours reconnaissable (sauf peut-être pour les Shirogane-0 qui ne sont vraiment là que pour servir de chair à canon et de pause dans la narration principale).
D’autre part, on ressent bien que les Automates et des Shirogane se ressemblent de plus en plus au fil de leurs innombrables affrontements : les automates cherchent à obtenir une âme afin de rendre le sourire à leur égérie Francine, tandis que les Shirogane ont perdu peu à peu tout altruisme et humanité pour la vie d’autrui, fusse même celles des enfants atteints du Zorapha. L’auteur insiste depuis de nombreux chapitres sur ce point, et on pressent qu’à un moment, notre Narumi va retourner tout le chapiteau, Shirogane et Automates inclus…. L’avenir nous confirmera (ou pas) cette prédiction.
Alors qu’un nouvel Arc débute pleinement en son sein, paradoxalement, ce tome 11 est sans nul doute le volume le moins hypant des 4 présentés dans cette double-chronique :
vous avez bien senti le magistral « Coup de Cœur » sur les #09 & 10 avec ces 2 arcs foisonnant d’inventivité et de créativité narrative, le #11 se révèle bien moins surprenant dans son déroulé. Certes, on n’est pas fan des tournois classiques à la Dragon Ball (et on a été bien content de voir que l’auteur s’en écartait en fin de tome !), mais on s’est quand même bien embêté durant ¾ de ce volume.
Difficile cependant d’en vouloir à son mangaka, tant il avait placé la barre haute précédemment. Heureusement, le #12 nous révèle son lot de petites surprises et même si là encore, on a moins été intéressé par les histoires secondaires, on a enfourné pour lui aussi ses 320 pages d’un coup !
Ainsi, le sacrifice du maitre des Shirogane-0 a bien servi de préambule, avant que les survivants Shirogane n’atteignent la pièce centrale pour affronter enfin les 4 pionniers.
Et puis vient le bouquet final, l’apothéose qui nous verra verser une larme pour ce personnage principal et emblématique (no spoil)…
Magnifique, on est pressé de tenir avec nos petits doigts boudinés d’émotions ( ?) les 4 tomes suivants, qui paraîtront début Mars 2023.
Pour en savoir (encore) + …
- On vous renvoie sans détour et sans honte vers notre grosse news annonçant l’arrivée de cette Perfect Edition …
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Milan Morales