Avis :

Kujo l’implacable est la dernière série du mangaka Shôhei Manabe (auteur d’Ushijima dont je parlerai dans une prochaine chronique…).

De son vrai nom Kujô no Taizai, elle est lancée en 2020 au Japon où compte déjà 7 volumes de parus. Les éditions Kana ont publié le premier tome chez nous en février.

J’aime assez les histoires sombres et les thrillers bien ficelés. Kana nous promet un récit noir et réaliste, j’allais donc sauter sur cette nouvelle sortie, d’autant plus que j’avais déjà lu Ushijima par le passé…

Dès les premières pages, on retrouve l’ambiance et le style du mangaka. C’est réaliste, c’est noir, il n’y a pas de place à l’humour et le scénario pose des bases claires. Taiza Kujô n’est pas là pour rigoler… Même si la dégaine ressemble plutôt à un Tony Stark qui se serait coiffé avec un pétard.

Le travail d’investigation est impressionnant ! Les échanges entre l’avocat et son assistant semblent limpides. Ce statisme ambiant face à des situations dramatiques nous pose question. Est-il capable de sentiments ou d’empathie ? Kujô fonctionne en mode robot et ne réfléchit que par les faits et comment s’en sortir, même si l’on est du mauvais côté…

Pourquoi se plait-il à protéger les accusés alors qu’il gagnerait bien plus du côté des victimes ? Sa mission est de défendre son client, même si son crime est difficilement pardonnable d’un point de vue moral.

 « Un avocat agit sans principes et sans idéologie. »

Je pensais lire l’histoire d’un avocat véreux, mais il s’agit de plus que cela. Au fil de la narration, on comprend parfois mieux les situations qui nous paraissent inconcevables de premier abord. On ne suit pas seulement Kujô, mais également son assistant et tous ceux qui vont graviter autour de lui…

Un univers pas très réjouissant, mais diablement intéressant ! Ce premier tome est une bonne découverte. J’espère juste que la suite tiendra la distance, et que l’auteur arrivera à se renouveler.