Coup de ❤️

Le synopsis de départ, selon l’éditeur…

8 décembre 11941 après JC. 

Un groupe de 16 YoRHa se rend sur Terre lors de l'opération « Pearl Harbor » afin de reprendre la planète aux formes de vie mécaniques qui l'ont envahie il y a 5000 ans. Seuls 4 membres de l'escadron sont parvenus au sol. Bien qu'ils aient demandé l'annulation de la mission, le centre de commandement leur ordonne de poursuivre.

Les 4 combattantes vont se retrouver seules, face à 128 000 unités ennemies se dirigeant vers elles…

Lors d'une bataille contre l'ennemi, des résistantes arrivées sur Terre il y a des centaines d'années leur viennent en aide. D'abord méfiantes envers les YoRHa, elles finissent par collaborer pour mener l'opération à bien, comprenant les problématiques de chacune.

L’histoire de ce dernier volume, en quelques lignes…

Chapitre 14 à 18

Incroyable ! L’Opération « Pearl Harbour » des YoRHa est passée en niveau de sécurité maximal au conseil de l’Humanité !  Même la Commandante suprême de ces Androïdes de combat ne peut plus annuler son opération !  Dès lors, l’atteinte de l’objectif initial, à savoir la destruction du serveur des formes de vie mécanique, situé sur le Mont Ka’ala dans le Pacifique, sera un échec.  
La seule solution serait d’envoyer des renforts immédiat aux quatre survivantes, mais le conseil de l’humanité refuse totalement sa demande.

De leur côté, n° 2 et n° 4 sont enfin arrivées dans la salle du serveur. Mais ce qu’elles vont alors découvrir là risque de remettre totalement en question leurs liens avec cette Humanité qu’elles défendent à leur corps défendant …

Ce qu’on en a pensé…

Les YoRHa sont des androïdes de combat, dépourvues totalement de cœur.  Or, elles sont capables d’éprouver de la peine lorsque l’une d’elle meurt sur le champ de bataille ; leurs homologues terriennes ont même laisser tomber leur identification par numéro pour un vrai nom… Comment des machines pourraient-elles être plus humaines que les humains ?  

Depuis le 1^er chapitre, l’auteur, Taro Yoko, nous fait nous poser cette question, nous emmenant à son paroxysme dans cet ultime tome, où l’ennemi-mécanique même fait preuve d’une émotion : celle du plaisir et de l’excitation en jouant avec les sentiments de nos 2 guerrières.

Le sombre dessein du Conseil de l’Humanité ne sera pas lui d’une originalité folle ; sans vous spoiler, vous ne serez nullement surpris par cette révélation ni par les sacrifices que cela entrainera.  Néanmoins, nous avons été touché au gré de ces chapitres par la quête perpétuelle d’humanité (et de sens !) que l’auteur a instillé dans le cœur de ses machines de guerre.  

L’autre aspect ultra-positif de ce court-manga est le graphisme très fin et détaillé de Soramichi Megumu, donnant un dynamisme fou mais crédible aux scènes d’action.

Enfin, soulignons aussi le choix de l’auteur de ne pas « rallonger la sauce » en veillant toujours à aller à l’essentiel de son adaptation.

Merci pour cette belle découverte aux éditions Kurokawa : les tomes trôneront aux côtés de ma référence personnelle en ce style : « Gunnm », du mangaka Yukito Kishiro.

Pour en savoir (encore) + …

Taro YOKO est un scénariste et concepteur de jeu-vidéo né en 1970. Il est à l’origine des célèbres RPG Drakengard, NieR ou encore NieR:Automata. Ce réalisateur est connu pour ses choix de gameplay et de narration qui cassent les codes du jeu vidéo, au service d’histoires sombres et philosophiques. Il a pour habitude d’écrire une histoire en commençant par sa (ses) fin(s).Soramichi Megumu est un mangaka japonais qui a débuté sa carrière en 2014 avec son premier manga, Rakudai Kishi no Cavalry.
En 2017, il participe à la réalisation d’une anthologie dédiée à Final Fantasy XV (Final Fantasy XV: Koushiki Comic Anthology).  L’année suivante, il adapte l’animé Zombie Land Saga en manga.
C’est en 2020 que l’auteur illustre NieR:Automata Opération Pearl Harbor, adaptation manga de la comédie musicale de Taro YOKO, qui approfondit l'univers du jeu NieR:Automata

Milan Morales