Trinité
Dessinateur : Tae Tono
Scénariste : Tae Tono
Editeur: Kurokawa
L’histoire de ce 7ème tome, en quelques lignes et par l’éditeur…
Chapitres 29 à 32
Ce tome 7 marque un tournant narratif particulièrement réussi dans cette série dérivée de l’univers de Fuse. Publié en avril 2025 chez Kurokawa, ce septième volume confirme la maturité artistique de Tae Tono au dessin et l’efficacité du character design de Mitz Vah.
Après les affrontements épiques contre Kleiman, ce volume adopte intelligemment un rythme plus posé pour explorer les conséquences politiques de la guerre.
L’intrigue se concentre sur les négociations d’après-guerre entre Tempest, Eurasanie et la capitale oubliée des dragons, offrant une approche diplomatique rafraîchissante du genre isekai.
L’arrivée de Claire, émissaire de Frubrosie, apporte une révélation majeure qui bouleverse l’équilibre géopolitique de cet univers fantasy.
La décision de Frey et Callion de renoncer à leur statut de roi-démon pour se placer sous la protection de Millim constitue un retournement narratif audacieux.
Cette unification des territoires de Phos, Stella et Nemu transforme fondamentalement la mission de nos trois héroïnes, créant de nouvelles dynamiques relationnelles particulièrement bien exploitées.
Phos, Stella et Nemu reprennent ici toute leur superbe comique après les tensions du conflit précédent. Le mangaka Tae Tono excelle dans la représentation de leurs interactions, alternant moments d’émotion sincère et séquences burlesques avec un timing parfait.
Leur découverte progressive de l’Alliance de l’Occident promet des développements intrigants pour la suite, d’autant qu’elles sont expressément priées de “ne pas faire de vagues” - une consigne qui semble vouée à l’échec connaissant leur tempérament.
L’épisode avec la cohorte de harpies illustre parfaitement la capacité de la série à aborder les préjugés raciaux avec subtilité, tout en conservant son ton léger caractéristique. Cette approche nuancée des relations inter-espèces s’inscrit dans la tradition de la série-mère.
Visuellement, ce tome maintient la qualité graphique constante de la série. Les 176 pages permettent un développement narratif équilibré sans temps mort.
La traduction de Ryoko Akiyama préserve efficacement l’humour japonais tout en rendant les dialogues naturels en français.
Le character design de Mitz Vah continue de briller, particulièrement dans l’expressivité faciale des personnages secondaires et la diversité des créatures fantastiques introduites. Les scènes de groupe, nombreuses dans ce volume axé sur la diplomatie, sont parfaitement lisibles malgré leur complexité.
Ce septième tome constitue une « vraie cure de slime tonique & vivifiant » : en délaissant temporairement l’action pure pour privilégier le développement politique et humoristique, Trinité prouve sa capacité à renouveler la formule isekai.
Les amateurs de la série principale y retrouveront l’esprit de Tempest tout en découvrant de nouvelles facettes de cet univers riche.
Un volume de transition particulièrement réussi qui pose les bases d’arcs narratifs prometteurs, confirmant que cette série dérivée a trouvé sa propre identité au sein du Lore « Slime ».
Milan Morales