Série: Le Banni # 1
Auteurs: Tarumbana / Henscher
Editeur: Le Lombard
Une chronique BD:
Génération BD
© Le Lombard
L'histoire de la bande dessinée "Le Banni # 1":
Avant d’être le « banni», il s’appelait Hector Wiestal… Mais tous le surnommaient « la Muraille », un guerrier quasi invincible qui, après s’être allié à la meute de la compagnie des loups, les aida à conquérir tous les royaumes et territoires…
Les plus fiers guerriers de la meute furent élevés au rang de pairs du royaume tandis que lui, reniant les honneurs, s’abrutit dans la débauche et l’alcool pour oublier qu’il s’ennuyait sans guerre. Dés lors, il n’hésita pas, à la demande de son ami le roi Alester, à partir mater une révolte de pirates. Il rencontrera Lady Jester, ce qui causera sa perte et son bannissement. Trente ans plus tard, le cocu Alester l’appelle à nouveau à la rescousse et le « Banni » se précipite, sans savoir qu’il va tomber dans un piège, qu’il est le jouet d’une terrible machination…
Pour paraphraser Hamlet, je dirais : « il y a quelque chose de pourri au royaume d’Archaon »…
L’avis de Shesivan :
Etonnant que les éditions du Lombard investisse dans l’heroïc fantasy ou plutôt le médiéval fantastique alors qu’il s’agit du cheval de bataille des éditions Soleil, mais on se rend compte, en parcourant cet ouvrage, que quelqu’un a eu le nez creux du côté du building Tintin de la gare du Midi.
Jetez un coup d’oeil à cette couverture, qui semble luire dans la pénombre (faites l’expérience), avec ce vilain barbu ramassée sur son épée qui a l’air de dire entre ses dents serrées : “Go ahead, punk, make my day !” comme un certain Dirty Harry.
En évoquant Clint Eastwood, on pense également à son western “Impitoyable”, ce vieux schnock qui reprend du service en espérant la rédemption…
Voyons quelle est la composition de ce dreamteam :
Tout d’abord le scénariste Henscher. J’ai eu beau parcourir la toile de long en large, telle une arachnide avide de nourriture, je n’ai rien trouvé comme bio à son sujet, juste qu’il a déjà pondu une BD chez Casterman qui s’appelle « Le seigneur des couteaux » avec Fabien Rondet en 2008 et que son blog n’est pas triste 
.
Quant au dessinateur, Stacy Ntarumbaya, rien non plus à l’horizon, c’est un petit nouveau. Pourtant, on ne le dirait pas, on a du mal à croire qu’il s’agisse de son baptême du feu, car ce gaillard a une solide maîtrise graphique, un sens de la mise en scène et de la couleur qui le place d’office dans la cour des grands. Quand on voit ça, on pense au Jimenez de la « Caste des meta-barons », au Segrelles du « Mercenaire », au Rosinski de « Thorgal ». Il ose ne travailler qu’avec la couleur, sans surligner ses traits de noir, comme Rossi l’a fait pour le dernier et génial W.E.S.T. (oui Stacy, pas toujours mais il l’a fait ;o) ou Christian De Metter pour sa Marylin attirée de « l’autre côté du miroir ». Il y a aussi un côté comics avec ces muscles saillants et ces mâchoires carrées, ces visages énergiques et ces pauses théâtrales…
Vraiment de la belle ouvrage.
Je le verrais bien se charger d’un épisode de la Geste des chevaliers-dragon d’Ange…
Cette saga n’est pas sans rappeler les légendes arthuriennes, cette bande de potes qui finit par se lasser l’un de l’autre et intriguer. Le « Banni » lui, est parfait dans le rôle de Lancelot, ce preux chevalier privé de table ronde pour avoir frouchelé avec madame Arthur (Aleric) la reine Geneviève (Lady Jester).
Le banni choisira l’alcool tandis que Lancelot la charité chrétienne. On est barbare ou on ne l’est pas… 
Ce premier volume d’un triptyque installe l’ambiance et met en scène tous ces personnages pas très nets, avides d’intrigues tels des “desperate housebarbares”…
Ma préférence dans cette galerie de tronches va à Alaric, le fils de Thymeo, le gaillard à la gueule cassée, un personnage complexe, dont on ne sait pas encore dans quel camp il jouera.
Bienvenue dans cette tragédie en mode shakespearien, combo de complots, d’intrigues, de trahisons et de rédemption.
Pour faire un jeu de mot facile, je dirais que cette production du Lombard va faire pas mal d'ombre à "Soleil"
Allez casser la baraque au festival d’Angoulême, les gars !
Leurs blogs :
http://tarumbana.blogspot.com/
http://fragments-henscher.over-blog.com/
L’interview du dessinateur lors de sa première séance de dédicaces avec Shesivan dans le rôle du lecteur. 
http://www.telebruxelles.net/portail/content/view/9098/166/
Shesivan
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