Série: Destins # 3
Auteurs: Christin / Lecossois / Brahy
Editeur: Glénat
Une chronique BD:
Génération BD
© Glenat
Présentation de la BD «Destins # 3» :
(Que ceux et celles qui n’ont pas encore lu le volume 1 de « Destins » zappent le résumé de l’intrigue.)
Alors que la carrière politique de son avocat de mari va prendre son essor, le passé d’Ellen, tête de proue d’une organisation humanitaire, la rattrape à la vitesse d’un TGV. Las de porter des cornes, le richissime jules de Jane Tyler, l’ex de Greg le braqueur révolutionnaire, a décidé de revenir sur son témoignage fait 17 ans plus tôt.
La belle et innocente révolutionnaire se retrouve dans le couloir de la mort pour un double homicide qu’elle n’a pas commis. Apprenant cela, Ellen s’enfuit loin de tout et réfléchit ; va-t-elle encore oser se regarder dans une glace si Jane se fait exécuter ou va-t-elle se dénoncer et réduire à néant son existence vouée aux autres? Ellen choisit le suicide déguisé en partant illico avec son organisation humanitaire en Afrique, car elle sait que cette mission est très risquée… Mais elle veut par-dessus tout mettre les siens à l’abri de son troublant passé…
L’avis de Shesivan :
Pour ce premier embranchement de sa saga « Destins », le concepteur Frank Giroud choisit de confier ce fil intitulé "Le Piège Africain" à trois personnes, le scénariste Pierre Christin qu’il est inutile de présenter et deux dessinateurs qui se passent le relais à la moitié de l’intrigue, Yves Lecossois (Thomas Silane chez Bamboo) et Luc Brahy (Imago Mundi chez Dargaud).
Disons le tout de go, la transition de se ressent pratiquement pas, leur style s‘emboîte en souplesse et il faut avoir un œil exercé pour se rendre compte qu’on est passé d’un auteur à l’autre. Une fois de plus, on n’a pas cherché à tout prix à poursuivre le graphisme de l’album 1 si ce n’est le look d’Ellen.
“Destins # 3” se distingue aussi de “Destins # 2” par le choix d’un auteur masculin qui choisit la voie de l’action : Ellen ne choisit pas de se rendre, ni de s’enfuir, elle choisit une mort certaine en se rendant avec son organisation humanitaire en Afrique, un suicide qu’elle juge honorable pour éviter de pourrir l’existence de son entourage.
Elle mourra en héroïne, sous les balles de gosses endoctrinés par des rebelles. On ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup plus d’action dans ce volume ci que dans le volume 2 mais un sujet traité à la manière masculine, genre famille et honneur.
Je préfère cet opus-ci à « Destin # 2 », dont le graphisme m’a un brin effrayé, mais reste néanmoins admiratif devant la complémentarité de ces deux traitements finalement à des années lumières l’un de l’autre.
Shesivan
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