Série: Chambre obscure # 1
Auteur: Bonin
Editeur: Dargaud
Une chronique BD:
Génération BD
© Dargaud
Présentation de la BD «Chambre obscure # 1» :
1912. Une famille bourgeoise respectable, le papa homme d’affaire, la fille dévoreuse de livre, la mère mal de tête en permanence, le papy gâteux et la tantine qui vient f… le barouf avec son côté aventurière. Ajoutons-y un inspecteur de police qui cherche son avenir dans une boule en cristal, un domestique loin d’être blanc comme neige et le décor est planté. L’aventure peut commencer.
Par une nuit où un croissant de lune balâfre le ciel et teinte la neige d’une luminescence blafarde, deux individus moustachus et masqués passent le mur d’enceinte et attaquent au vilebrequin le volet d’une fenêtre. Mais c’est sans compter sur la jeune Séraphine qui a l’oreille fine. Le temps qu’elle prévienne sa famille, les voleurs ont pris le large. Leur butin ? Trois tableaux dont la seule valeur est sentimentale.
Enquête de routine pour l’inspecteur Leblanc dépêché sur les lieux… Il déploie néanmoins ses informateurs pour retrouver la trace des tableaux. Mais n’ont-ils réellement qu’une valeur sentimentale ?
L’avis de Shesivan :
Après la parution récente de BD consacrées à Sherlock Holmes et Auguste Dupin, voici une nouvelle aventure policière retro à la Arsène Lupin, cette fois - bien qu’il ne s’agisse point d’un voleur mais d’un policier nommé… Leblanc ! – qui mène l’enquête… Alcide Leblanc, qui utilise des méthodes plutôt actuelles, musclées, pour arriver à ses fins. Stylé, élégant à la Lupin mais avec une légère touche de Dirty Harry…
« Fog » se passait dans le Londres d’avant Jack the Ripper et un épisode de « Quintett » durant la guerre 14-18, le dessinateur français Cyril Bonin reste donc dans son registre, à cheval entre le 19 ème et le 20 ème siècle, période où foisonnent des fascicules de mystère comme Arsène Lupin, Joseph Rouletabille, Marc Jourdan, Toto Fouinard, Zigomar et Fantômas. Mais « Chambre obscure » est une aventure plus intimiste, un huit clos, moins spectaculaire que les aventures des personnages cités, au départ d’une banale histoire de vol qui sans doute débouchera sur un mystère plus mystérieux selon les standards de l’époque !
Le dessin tout en élégance et quasi caricatural de Bonin se prête à merveille à cette aventure, il colorie ses cases d’ocre, de sépia et de mauve pour bien rendre l’atmosphère rétro. Quant au scénario, pas un instant de répit, un mystère qui ne fait que s’épaissir au fur et à mesure que l’enquête dévoile les squelettes dans le placard de cette brave famille bourgeoise…
A suivre…
Shesiblanc
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