Série: Chambres noires # 1
Auteurs: Bleys / Dumont
Editeur: Vents d'Ouest
Une chronique BD:
Génération BD
© Vents d'ouest
Présentation de la BD «Chambres noires # 1» :
Paris, 1877. La maison de « Photographie fluidique » est l’univers vétuste de la vaste famille Pénouquet. Certains membres pratiquent des prises de vue. D’autres des séances de spiritismes. Mais c’est une arnaque, bien sûr, ce sont les jumeaux qui se déguisent en spectres, tandis que Ninon embrouille ses clients avec des séances bidons… avant que son frère ne les prenne en photo, revenant bidon en prime.
Jusqu’au jour où un vrai spectre apparaît sur une des photos…
Le père, Samson, reconnaît le visage de la mère des jumeaux , Louise et Tristan, mais ceux-ci viennent de disparaître, enlevés par une étrange confrérie qui les traquent depuis leur naissance…
L’avis de Shesivan :
Tout est étrange dans « Chambres noires ».
D’abord les créateurs, couple assymétrique. Le scénariste Olivier Bleys (c’est son premier scénario) est écrivain, essayiste, romancier, auteur d’anticipation, un auteur primé maintes fois, tandis que Yomgui Dumont dessine Raph’ et Potétoz dans T’chô, la collec…
Pas vraiment fait pour se rencontrer ces deux là et pourtant …
Ca sent l’hommage à la famille Addams et à l’univers gentiment décalé et macabre de Tim Burton époque « Noces funèbres ». Ajoutez à cela le côté rétro période Jules Verne, la maison close, un vaste et sombre complot et des fantômes qui apparaissent vraiment sur les photographies et vous tenez les ingrédients de « Chambres noires ».
Etranges également les personnages. Tous les membres de la famille ont un côté loufdingue, baroque, filles et fils adoptifs ou non, oncles, père… des castards qui n’auraient pas dépareillés Twin Peaks.
L’univers de CN est amené par un faux article d’un journaliste du journal scientifique venu visiter l’atelier de « photographie fluidique » de la famille Pénouquet. Il cherche naturellement à démasquer la mystification de ces soi-disants fantômes qui hantent les photos prises par les Pénouquet. Il repartira bredouille… Les Pénouquet sont doués pour jeter de la poudre aux yeux des curieux. Malgré cela, ils vont être débordés par une avalanche d’évènements imprévus…
L’histoire est bien fournie, riche en rebondissements tandis que le dessin executé au pastel nous rappelle les vieilles photos… Bref, on ne s’ennuie pas une seconde et on est surpris d’arriver au bout de cette première partie, en forme de suspense insoutenable.
Shesivan
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