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Scorpion # 9
Série: Scorpion # 9
Auteurs: Marini / Desberg
Editeur: Dargaud
Une chronique BD:
Génération BD
© Dargaud
Présentation de la BD «Scorpion # 9» :
La partie d’échec s’intensifie entre Trebaldi et le Scorpion. Celui-ci a entamé une manœuvre importante afin de déstabiliser son ennemi : faute d’attaquer de front il s’en prend à ses pions. En effet, après avoir privé les moines guerriers de solde, il les élimine un par un. Quant à Trebaldi, on se demande s’il est le roi ou le fou… Il torture Nelio son propre frère, persuadé que celui-ci complote contre lui et serait à la solde de son ennemi juré. Chaque coup d’aiguillon du Scorpion lui rappelle son passé avec sa mère, lui qui a choisit le pouvoir au lieu de l’amour. Quant aux reines, elles sont nombreuses dans la partie, elles gravitent autour des rois et troublent leurs esprits…
Qui sera mat le premier ?
L’avis de Shesivan :
« Le masque de la vérité » est le neuvième épisode de la série Le Scorpion de Enrico Marino (Rapaces, Gispy, les Aigles de Rome) et de Stephen Desberg (IRS, OPS…), deux hommes qu’on ne présente plus. Le Scorpion existe depuis dix ans et Dargaud fête l’évènement en relookant d’une nouvelle couverture les huit premiers volumes*. Marini abandonne provisoirement l’aquarelle pour l’huile, avec tout le talent qu’on lui connait...
Une saga historique pleine de bruit et de fureur qui, dans son deuxième cycle initié par le tome 7 se concentre à présent sur la lutte de pouvoir que se livrent les (supposés) pères et fils.
Le scorpion s’impose de plus en plus en justicier solitaire, prenant comme modèle Spiderman pour certaines attitudes, Batman pour le côté sombre et Zorro pour le côté visuel. En effet, Armando n’a-t-il pas un air de Don Diego de la Vega ?
L’intrigue de ce Scorpion est à plusieurs niveaux et le scénariste Stephen Desberg nous prouve une fois de plus son grand talent de raconteur : il y a la puissante attirance/répulsion entre le Scorpion et son (supposé) père, l’un tire les ficelles afin de faire le vide autour de lui et d’accéder à un pouvoir millénaire, l’autre a soif de justice et de vengeance...
Il y a aussi ce carré de dames… Mejaï, Marie-Ange, Ansea, Magdalena, quatre femmes du passé et du présent qui obsèdent les deux hommes, les obsèdent, les troublent, les captivent… Et finalement cet homme mystérieux qui décide d’en finir avec le secret qui gravite autour de l’identité réelle du Scorpion…
Bref, Desberg fait tourner l’intrigue tourne en rond, l’entrecoupe de nombreux flashbacks, jongle avec ses nombreux personnages. Ils croyaient en découdre à deux, mais un troisième les guidera vers la vérité, celui à cause de qui Trebaldi a précipité son amour dans les flammes du bûcher, celui qui serait le véritable père du Scorpion…
Quant au graphisme de Marini : 10/10. Toujours aussi irréprochable et impeccable. Un vrai magicien de la palette de couleurs.
Un album très intense qui ouvre le feu d’artifice de l’apothéose du tome 10…
* A noter que ce volume-ci aura également droit à sa deuxième couverture.
Shesivan (qui tient à remercier l'éditeur de lui avoir fait parvenir cet ouvrage avant sa parution en librairie afin qu'il soit dûment chroniqué)
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